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L'Argentine dit finalement «non» à l'avortement

En Argentine, ce 9 août, les sénateurs ont mis fin aux espoirs de légalisation de l'avortement en rejetant un projet de loi approuvé par les députés en juin dernier. Des affrontement ont eu lieu dans la soirée entre des pro-IVG et la police.

Les sénateurs argentins ont finalement bloqué ce 9 août la légalisation de l'avortement en rejetant un projet de loi qui avait été approuvé par les députés en juin. 38 sénateurs ont dit «non» au texte prévoyant d'autoriser l'interruption volontaire de grossesse (IVG) pendant les quatorze premières semaines de grossesse, 31 ont voté pour et deux se sont abstenus, selon les résultats officiels. 

Le vote a été accueilli par des feux d'artifice et des cris de joie parmi les militants anti-IVG rassemblés à Buenos Aires devant le Parlement, où se déroulaient les débats. Dans le pays dont le pape François est originaire, ce sont avant tout des motivations religieuses qui animent ces opposants.

A l'autre extrémité de la place du Congrès, les mines étaient dépitées et les larmes coulaient sur les visages des partisans de la légalisation de l'avortement, d'autant plus déçus par ce vote que le Parlement ne pourra plus se prononcer sur la question avant 2020.

Les pro-IVG s'étaient massivement rassemblés, dès le 8 août au matin, aux abords du Congrès, brandissant les foulards verts, symbole des revendications d'avortement légal, libre et gratuit. Une poignée de manifestants isolés ont incendié des palettes contre une des deux rangées de grilles séparant les deux camps et lancé des pierres sur les policiers anti-émeutes.

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