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Le Guardian accuse d'espionnage une ex-employée de l'ambassade US à Moscou, le Secret Service dément

D'après le Guardian, une Russe employée par l'ambassade américaine aurait été une espionne. Le Secret Service américain dément et rappelle qu'employer des étrangers n'est pas rare et qu'en aucun cas ceux-ci n'accèdent à des informations sensibles.

L'été n'aura pas raison des accusations d'ingérence ou d'espionnage à l'encontre de la Russie. Nouvelle histoire d'après le quotidien britannique The Guardian du 2 août, une Russe, employée pendant plus de dix ans à l'ambassade américaine de Moscou, aurait été soupçonnée par sa hiérarchie d'espionnage pour le compte de son pays par les autorités américaines. «De nationalité russe, cette femme a travaillé pour le Secret Service [agence chargée de missions de protection et d'investigation sur le sol américain et à l'étranger], sans éveiller les soupçons jusqu'en 2016, à l'occasion d'un contrôle de routine», affirme le Guardian, dont les informations ont été reprises par de nombreux médias anglophones, dont CNN.

Le Guardian met en avant le fait que cette femme russe, dont il ne donne pas le nom, a été licenciée durant l'été 2017. «Probablement pour prévenir un éventuel embarras», suppose le quotidien britannique.

Contacté par l'agence Tass ce 3 août, le Secret Service a de son côté écarté toute possibilité d'espionnage. «A aucun moment, dans aucun bureau du Secret Service américain, des [employés de nationalité étrangère] ont été mis en position d'accéder à des informations d'intérêt national», a coupé Mason Brayman, porte-parole du Secret Service.

Le feu roulant des accusations contre la Russie ne faiblit pas, deux ans après la campagne présidentielle américaine qui a vu l'élection de Donald Trump contre Hillary Clinton. Dernier épisode en date, outre le feuilleton de l'empoisonnement de l'ancien agent double Sergueï Skripal, une russe de 29 ans, Maria Boutina a été arrêtée le 15 juillet dernier et emprisonnée. Elle est accusée d'influencer en secret des organisations américaines au profit de Moscou, «en tant qu'agent d'un responsable d'un gouvernement étranger». Ce 3 août, le renseignement américain a de nouveau brandi la menace d'une ingérence russe supposée dans les prochaines élections américaines de mi-mandat en novembre 2018.

A.K.

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