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Le renseignement américain s'inquiète d'une éventuelle ingérence russe lors des prochaines élections

Plusieurs responsables américains ont souligné la menace d'une possible ingérence russe dans le processus électoral, sans fournir d'éléments tangibles pour étayer ces accusations. La Russie ne serait en outre pas le seul pays dans le viseur.

Dans une rare allocution depuis la Maison Blanche le 2 août, plusieurs hauts responsables américains – le patron du renseignement, Dan Coats, le directeur du FBI, Christopher Wray, le directeur de la NSA, Paul Nakasone, ainsi que la secrétaire d'Etat à la sécurité intérieure, Kirstjen Nielsen – se sont inquiétés des dangers auxquels ferait face la démocratie américaine.

«La communauté du renseignement continue d'être préoccupée par les menaces qui pèsent sur les prochaines élections américaines», a déclaré Dan Coats, citant parmi ces dernières la possibilité de supprimer les votes, les financements illégaux de campagnes, les cyber-attaques ainsi que le piratage de responsables politiques. Selon le patron du renseignement américain, la Russie tient une place de choix dans ces menaces, étant donné qu'elle aurait l'intention d'essayer «d'affaiblir et de diviser les Etats-Unis» en interférant dans le processus électoral américain et en s'immisçant dans le débat politique, alors que les prochaines élections de mi-mandat doivent avoir lieu en novembre 2018.

Ce que nous voyons, ce sont des tentatives d'influence mal intentionnées

Toutefois, il assure que les Etats-Unis ne font pas face au même genre de campagne que celle qui aurait été menée, selon lui, pour influer sur l'élection présidentielle de 2016. «Nous n'avons pas vu ce type d'efforts importants jusqu'à présent», a ainsi souligné Dan Coats. Et le patron du renseignement de préciser au détour d'une phrase que la Russie ne serait pas le seul pays à vouloir s'attaquer aux élections américaines ; une précision par ailleurs omise par l'AFP dans son compte-rendu.

Inquiet lui aussi de ces menaces, le directeur du FBI a cependant noté qu'aucune attaque directe sur les infrastructures électorales n'avait pas pour l'instant été constatée. «Ce que nous voyons, ce sont des tentatives d'influence mal intentionnées», a simplement relevé Christopher Wray. En meeting en Pennsylvanie au même moment, le président américain Donald Trump a qualifié l'idée d'une ingérence russe dans l'élection présidentielle de 2016 de «canular». Moscou a de son côté dénoncé ce 3 août une «hystérie» qui «ridiculise» les Etats-Unis. «Non seulement cette hystérie, qui dure depuis deux ans autour de la prétendue ingérence russe qui n'a jamais eu lieu, sape les relations bilatérales, mais elle ridiculise tout le système politique américain», a ainsi fait savoir la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova, lors d'une conférence de presse.

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