L'indignation n'est toujours pas retombée au Cameroun, après la diffusion sur les réseaux sociaux le 10 juillet, d'une vidéo attribuée à l'armée dans laquelle on voit des militaires exécuter des femmes et des enfants accusés d’appartenir à l’organisation terroriste Boko Haram, dans l’extrême nord du pays.
Si le lendemain de sa diffusion sur la toile, le gouvernement camerounais avait dénoncé une «fake news» et un «horrible trucage», quatre militaires ont finalement été interpellés le 19 juillet grâce notamment au travail d'enquête d'Amnesty International.
«Des spécialistes d’Amnesty International ont mené des investigations qui ont permis d’obtenir des éléments crédibles attestant que ce sont bien des militaires camerounais qui apparaissent sur la vidéo montrant l’effroyable exécution extrajudiciaire de deux femmes et de deux enfants en bas âge. Une enquête vient d’être annoncée mais le ministère de la Communication avait auparavant discrédité la vidéo en la qualifiant d’imposture», a fait savoir l’ONG dans un communiqué publié le 12 juillet.
Ce n’est pas la première fois que le Cameroun est accusé de violer les droits de l'homme. Un centre présumé de torture, dans lequel officiait l'unité d'élite du BIR (Bataillon d’intervention rapide), avait été mis au jour par Amnesty international en 2017. Des sévices y avaient été infligés sous les yeux de soldats américains, officiellement déployés dans le pays dans le cadre de l’aide apportée par Washington à Yaoundé dans la lutte contre le terrorisme.
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