Alors que le premier tour de l’élection présidentielle s’achève ce 29 juillet au Mali, des incidents ont été relevés dans plusieurs régions malgré la mobilisation de 30 000 membres des forces de sécurité nationales, épaulées par des forces étrangères, notamment issues de l'opération Barkhane et de la mission des Nations unies au Mali (Minusma).
Dans le nord du pays, dix obus de mortier ont été tirés à Aguelhok, dans la région de Kidal. L’un d’entre eux a explosé à proximité d'un bureau de vote sans faire de victime, selon Olivier Salgado, porte-parole de la Minusma.
Dans le centre, à Fatoma, un groupe d’observateurs maliens a fait état de violences commises à l’encontre d'agents électoraux, y empêchant la tenue de l’élection. Plus à l’est, à Gandamia, d'autres personnes chargées de superviser le bon déroulement du scrutin, ont été agressées et 11 bureaux de vote ont été saccagés. Par ailleurs des électeurs n’ont pu accomplir leur devoir à Lafia, à l'est de Tombouctou. Selon les autorités locales, des urnes ont été incendiées dans la nuit précédant le scrutin par des djihadistes présumés.
La Coalition pour l’observation citoyenne (COCEM), un regroupement de cinq associations de la société civile malienne participant à la surveillance de l’élection, a par ailleurs rapporté des incidents similaires dans d’autres localités du centre. Face à ces violences, Cécile Kyenge, chef de la mission d'observation de l'UE au Mali, a exhorté les autorités malienneS à publier «la liste des bureaux où le vote n’a pas pu avoir lieu».
Les résultats officiels provisoires seront divulgués le 3 août avant un éventuel second tour le 12 août. Ils sont 23 candidats, dont le président sortant Ibrahim Boubacar Keita, à vouloir accéder aux plus hautes fonctions.