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Brésil : le festival «Lula Libre» réunit des milliers de personnes à Rio (IMAGES)

Avec des têtes d'affiches comme Gilberto Gil et Chico Buarque, un festival pour demander la libération de l'ex-président Lula a réuni plus de 5 000 personnes à Rio. Accusé de corruption et détenu depuis avril, l'ancien dirigeant reste très populaire.

Les soutiens de l'ex-président brésilien Lula, incarcéré depuis début avril pour corruption, multiplient les mobilisations en sa faveur. Le 28 juillet, les monstres sacrés de la musique populaire brésilienne Gilberto Gil et Chico Buarque se sont produits à Rio de Janeiro au festival «Lula Libre» («Lula Livre» en portugais), organisé pour réclamer la libération de l'ancien chef d'Etat, favori des intentions de vote pour la présidentielle d'octobre bien que sa candidature ait de grandes chances d'être invalidée par la justice électorale.

Plus de 5 000 personnes de tous âges, dont des dizaines portaient des masques en papier à l'effigie de Luiz Inacio Lula da Silva, se sont rassemblées vers 14h dans le centre-ville de Rio, pour écouter les prestations d'une quarantaine d'artistes.

«On dit souvent que Lula n'attire que les gens pauvres, les bénéficiaires [des aides familiales] mais aujourd'hui on voit que les intellectuels du Brésil soutiennent sa liberté parce qu'il a été condamné sans preuves», a affirmé à l'AFP Silvia Costa, une fonctionnaire de 51 ans.

«Il n'y a pas de leader comme Lula dans tout le Brésil, il est le seul à pouvoir diriger le pays», a pour sa part ajouté Inmaculada Santos, une commerçante de 50 ans.

Chico Buarque et Gilberto Gil ne s'étaient pas produits ensemble sur scène depuis 1973, du temps de la dictature militaire (1964-1985). Le deuxième, en outre, a été le ministre de la Culture de Lula de 2003 à 2008

Lula purge une peine de 12 ans et un mois de prison à Curitiba (sud du pays) pour corruption et blanchiment d'argent, accusé d'avoir reçu un appartement en bord de mer de la part d'une entreprise de bâtiment en échange de faveurs pour l'attribution de marchés publics.

Impliqué dans cinq autres procédures judiciaires, l'ex-président nie farouchement et se dit victime d'un complot destiné à l'empêcher de se présenter à l'élection d'octobre 2018.

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