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Villes juives en Israël : l'Egypte et l’Arabie saoudite dénoncent une loi de «ségrégation raciale»

L'Egypte et l'Arabie saoudite ont dénoncé le 21 juillet la loi adoptée le 19 juillet par la Knesset, qui définit Israël comme «l'Etat-nation du peuple juif» ,estimant qu'il s'agit de «ségrégation raciale».

Plusieurs pays arabes avec à leur tête l'Egypte et l'Arabie saoudite ont dénoncé la loi adoptée le 19 juillet par la Knesset définissant Israël comme «l'Etat-nation du peuple juif». Par ailleurs, un article qui prévoyait de réserver de nouvelles localités à des juifs avait toutefois été amendé. Cette loi déclare que l'établissement de «localités juives [sur le territoire israélien] relève de l'intérêt national» et fait de l'hébreu la seule langue officielle du pays, alors que l'arabe avait auparavant un statut identique et que les Arabes représentent 17,5% de la population israélienne très majoritairement juive. Les Arabes israéliens sont les descendants des Palestiniens restés sur leurs terres à la création d'Israël en 1948 et son déjà victimes de nombreuses discriminations.

L'Egypte a dénoncé le 21 juillet cette loi comme relevant de la ségrégation raciale. Le texte «consolide la notion d'occupation et de ségrégation raciale, et altère les chances de parvenir à la paix et à une résolution juste au problème palestinien», a estimé le ministère égyptien des Affaires étrangères dans un communiqué.

L'Arabie saoudite a elle aussi dénoncé une loi «perpétuant la discrimination raciale» contre les Palestiniens. Citée par l'agence de presse officielle SPA, une source du ministère des Affaires étrangères saoudien affirme ainsi que Riyad «rejette et désapprouve» la nouvelle législation, qu'elle juge contraire au droit international. Elle a appelé la communauté internationale à «faire face à cette loi et à toutes les autres tentatives israéliennes visant à perpétuer la discrimination raciale contre le peuple palestinien». Selon Riyad, l'adoption de cette loi est un obstacle supplémentaire au règlement du conflit israélo-palestinien.

Outre l'Arabie saoudite, la loi israélienne a également été condamnée par le Conseil de coopération du Golfe (CCG), qui comprend les Emirats arabes unis, le Bahreïn, le Koweït, Oman et le Qatar. L'adoption de cette loi «reflète le régime de racisme et de discrimination contre le peuple palestinien», affirme le secrétaire général du CCG, Abdellatif Zayani. Il a accusé Israël de tenter d'oblitérer l'«identité nationale [des Palestiniens] et de les priver de leurs droits humains et civils légitimes sur leur terre occupée».

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