James Gunn, le réalisateur des deux premiers opus des Gardiens de la galaxie, a été viré de la franchise par Disney, après que de nombreux tweets où il multiplie les allusions à caractère pédophile ont été mis en lumière par plusieurs journalistes conservateurs.
«Les attitudes et déclarations offensantes découvertes sur le compte Twitter de James [Gunn] sont indéfendables et incompatibles avec nos valeurs. Nous avons mis un terme à nos relations d'affaires avec lui», a expliqué le président de Walt Disney Studios Alan Horn dans un communiqué le 20 juillet.
L'affaire s'est rapidement emballée avec la diffusion par les journalistes Mike Cernovich et Jack Posobiec de tweets ou encore de posts de blog du réalisateur, qui ont pour la plupart une dizaine d'années. Moins de 24 heures après ces «révélations», le studio Disney prenait la décision de licencier James Gunn, qui devait initialement diriger le 3e volet des Gardiens de la galaxie.
«Je me rappelle de ma première réunion de la NAMBLA. C'est la première fois que je me suis senti en accord avec qui je suis. Certains de ces gars sont toujours mes meilleurs amis», avait-il notamment écrit en avril 2009, semblant toutefois attribuer ces propos à un autre internaute. La NAMBLA [North American Man/Boy Love Association, association nord-américaine de l'amour homme-garçon] est une organisation de défense de la pédophilie et de la pédérastie aux Etats-Unis, dont l'objectif est d'abolir les lois criminalisant l'implication sexuelle des adultes avec des mineurs.
Outre les nombreuses allusions à des actes sexuels entre enfants et adultes sur son compte Twitter, il a également raconté dans un blog l'histoire d'un singe qui se masturbe devant un enfant et lui éjacule dessus lors d'un tournage. «Je sais que cela peut paraître dérangé, mais cette histoire me rend extrêmement heureux», affirmait-il à l'époque.
Après avoir effacé des milliers de tweets, James Gunn s'est défendu en affirmant avoir commencé sa carrière en tant que «provocateur» qui aimait à faire des blagues «outrancières et taboues», soutenant que cela faisait désormais partie de son passé.
«Je suis très, très différent de ce que j'étais il y a quelques années. Aujourd'hui, j'essaie d'enraciner mon travail dans l'amour et le partage, et moins dans la colère», a-t-il poursuivi. «Pour votre information, quand j'ai fait ces blagues choquantes, je ne les vivais pas», a-t-il précisé.