Malgré le tollé qu'il a dû affronter dans les médias et la classe politique américaine, Donald Trump ne paraît pas renoncer à poursuivre le dialogue avec son homologue russe. Ce 19 juillet, le président américain a demandé à son conseiller à la Sécurité nationale, John Bolton, d'inviter Vladimir Poutine à Washington durant l'automne, selon le porte-parole de la Maison Blanche, Sarah Sanders. Des discussions à ce sujet sont d'ores et déjà en cours, d'après elle.
Plus tôt dans la journée, le président des Etats-Unis s'était dit impatient de retrouver Vladimir Poutine pour un deuxième sommet bilatéral. «Le sommet avec la Russie a été un grand succès, sauf pour le véritable ennemi du peuple, les médias Fake News», a-t-il tweeté ce 19 juillet. «J'attends avec impatience notre deuxième rencontre pour que nous puissions commencer à mettre en place certaines des choses dont nous avons parlé», a ajouté le président américain, avant d'énumérer les dossiers concernés : lutte contre le terrorisme, sécurité d'Israël, paix au Moyen-Orient ou encore prolifération nucléaire.
A son retour du sommet d'Helsinki, où il s'était refusé à accuser la Russie d'ingérence dans la campagne présidentielle américaine de 2016, Donald Trump a dû affronter la réprobation tant du Parti démocrate que de son propre camp politique. Dans un exercice délicat de rétractation, Donald Trump avait affirmé le 17 juillet que sa langue avait fourché et qu'il avait voulu dire le contraire.
Plus tôt le même jour, le président américain avait néanmoins rappelé sa satisfaction concernant ce sommet. Reconnaissant que les relations russo-américaines se trouvaient jusqu'alors au plus bas, le dirigeant américain a assuré que celles-ci étaient devenues «nettement meilleures» à la suite de cette rencontre, et qu'elles pourraient, d'après lui, s'améliorer encore à l'avenir.
Ce 19 juillet, s'exprimant devant l'ensemble des ambassadeurs russes, Vladimir Poutine a accrédité la thèse selon laquelle la marge de manœuvre de Donald Trump était réduite du fait de l'existence de «forces aux Etats-Unis» dont les objectifs étaient contraires au bon état des relations russo-américaines.
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