Le président russe Vladimir Poutine a précisé ce 16 juillet qu'il voulait voir Donald Trump remporter l'élection présidentielle aux Etats-Unis en 2016. «Oui, je voulais qu'il gagne parce qu'il parlait de normalisation des relations russo-américaines», a-t-il déclaré lors de la conférence de presse qui a clôturé sa rencontre avec Donald Trump à Helsinki.
Le maître du Kremlin a une fois de plus opposé un démenti catégorique aux accusations d'ingérence russe dans la dernière campagne présidentielle américaine. «J'ai dû répéter ce que j'ai déjà dit à plusieurs reprises : le gouvernement russe ne s'est jamais ingéré et n'entend pas s'ingérer dans les affaires intérieures des Etats-Unis, y compris dans le processus électoral», a-t-il ainsi déclaré.
Afin de trancher la controverse, entretenue depuis décembre 2016, le président russe a également proposé de permettre à Washington d'interroger les agents du renseignement russe accusés d'ingérence dans la présidentielle américaine. «Nous avons un accord entre les Etats-Unis et la Russie datant de 1999 sur l'aide dans les affaires criminelles et cet accord fonctionne encore. Dans ce cadre, [le Parquet américain] peut envoyer une demande pour mener l'interrogatoire des gens qui sont soupçonnés», a détaillé le président russe.
Une conférence de presse dominée par la question de la supposée ingérence russe
Trois jours avant la rencontre entre Donald Trump et Vladimir Poutine, la justice américaine avait inculpé le 13 juillet dernier douze agents du renseignement russe accusés d'être impliqués dans le piratage des données du Parti démocrate lors de la campagne présidentielle américaine, en 2016.
Au-delà du feuilleton du piratage du serveur de l'équipe de campagne de Hillary Clinton, qui continue d'occuper la presse outre-atlantique, les deux dirigeants se sont mis d'accord pour qualifier leur première rencontre bilatérale de «premier pas» sur plusieurs dossiers. Parmi ceux-ci, la Syrie, l'accord sur le nucléaire iranien, mais aussi la non-prolifération des armes nucléaires.
Au terme d'une tournée européenne fracassante, Donald Trump avait soufflé le chaud et le froid quant à la relation russo-américaine. Le président des Etats-Unis avait tour à tour qualifié la Russie de «concurrent» puis d'«ennemi». Ce 16 juillet, aux côtés de Vladimir Poutine, Donald Trump a qualifié son homologue de «bon concurrent». Un jugement qui, selon lui, est un compliment.
Alexandre Keller
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