Olga Kurachiova du groupe de punk russe Pussy Riot a confirmé à Reuters avoir couru sur le terrain du stade Loujniki à Moscou en plein match de la finale de la Coupe du monde ce 15 juillet, avant d'être évacuée et arrêtée par la police. On l'a notamment vue gratifier le numéro 10 français Kylian Mbappé d'une tape dans la main. Elle a affirmé à Reuters avoir été emmenée dans un commissariat de Moscou.
Les membres de ce groupe de militants hostiles à Vladimir Poutine ont également confirmé cette information sur leur compte Twitter, publiant un communiqué dans lequel cette opération était nommée «La police entre en jeu». Au bas de ce communiqué figurent six revendications :
1. Libérer tous les prisonniers politiques
2. Ne pas être emprisonné pour des «likes»
3. Arrêter les arrestations illégales dans les meetings
4. Autoriser le pluralisme politique dans le pays
5. Ne pas fabriquer des accusations criminelles et ne pas garder les gens en prison sans raison
6. Changer les policiers terrestres en policiers célestes
Tout au long de leur communiqué, les Pussy Riot expliquent la différence qu'ils voient entre les «earthly policemen» ou policiers terrestres, censés être les mauvais policiers qui persécuteraient selon eux les Russes et «les heavenly policemen» ou policiers célestes, qui assurent la protection de la population et ont veillé à la bonne organisation de la Coupe du monde de football. Une référence à un poète russe, Dmitri Prigov, mort le 16 juillet 2007, soit il y a 11 ans presque jour pour jour.
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