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Algérie : un drapeau LGBT hissé dans l'ambassade britannique agite les internautes

Célébrant en avance la Pride in London, l’ambassadeur du Royaume-Uni à Alger et le ministre d'Etat britannique pour le Commonwealth ont hissé un drapeau LGBT dans l'enceinte de l'ambassade britannique. La démarche a suscité de vives réactions.

Lors de sa visite en Algérie, le ministre d'Etat britannique pour le Commonwealth et les Nations unies, Lord Ahmad de Wimbledon, a été photographié avec l'ambassadeur britannique Barry Lowen devant deux drapeaux, britannique et LGBT, hissés côte à côte, le 4 juillet 2018. Le cliché a été partagé sur Facebook par l'ambassade du Royaume-Uni en Algérie, dans l'enceinte de laquelle il a été pris. Comme le précise l'ambassade, l'opération a été menée dans le but de célébrer la Pride in London (la Gay Pride de Londres), organisée trois jours plus tard.

Dénonçant le flot d'injures qui aurait suivi la publication de cette image sur les réseaux sociaux, l'association française Stop homophobie, affirme que la photo a été supprimée une première fois avant d'être republiée.

Quoi qu'il en soit, l'image actuellement en ligne, dans laquelle apparaissent les deux diplomates britanniques, n'est pas passée inaperçue sur les réseaux sociaux. En effet, plus de 600 commentaires figurent à ce jour en dessous du post publié sur la page Facebook officielle de l'ambassade. 

Parmi les nombreux commentaires toujours visibles, certains condamnent la présence du drapeau LGBT dans l'enceinte du bâtiment diplomatique britannique en Algérie. Un internaute interpelle par exemple l'ambassade en ces termes : «Au moins respectez la culture et la religion du pays hôte, c'est une provocation pour les Algériens, où est la culture du respect ?»

D'autres ont néanmoins salué la démarche britannique : «Bravo ! Tous les pays du monde devraient aller de l'avant et accepter toutes les personnes, quelle que soit leur orientation sexuelle», se réjouit par exemple un utilisateur de Facebook.

En Algérie, l’homosexualité est sanctionnée par l'article 338 du Code pénal : «Tout coupable d’un acte d’homo-sexualité est puni d’un emprisonnement de deux mois à deux ans et d’une amende de 500 à 2 000 DA [dinars algériens]».

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