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Tunisie : six membres des forces de sécurité tués dans une attaque terroriste

Six membres des forces de l'ordre tunisiennes ont été tués le 8 juillet dans une opération terroriste dans le nord-ouest du pays, selon le ministère de l'Intérieur. C'est l'attaque la plus meurtrière depuis plus de deux ans.

Une mine a explosé le 8 juillet, «tuant six agents» de la garde nationale près de la frontière tunisienne avec l'Algérie, dans le secteur d'Aïn Soltan, dans la province de Jendouba (nord-ouest de la Tunisie), selon le ministère de l'Intérieur.

L'un de ses porte-paroles, le général Sofiene al-Zaq, qui avait fait état dans un premier temps de huit morts, a qualifié l'attaque de «terroriste». Il a ajouté que des assaillants avaient «ouvert le feu sur les forces de sécurité» après l'explosion de la mine et que «des opérations de recherche des terroristes» étaient en cours.

Aucun groupe n'a encore revendiqué l'attaque. 

Des heurts ont régulièrement lieu à la frontière algérienne, mais c'est la première fois depuis deux ans que les forces de l'ordre tunisiennes essuient des telles pertes. La dernière attaque de grande ampleur dans le pays remonte à mars 2016, lorsque des djihadistes avaient lancé des opérations coordonnées contre des installations sécuritaires de Ben Guerdane, près de la frontière avec la Libye, entraînant la mort de 13 membres des forces de l'ordre et de sept civils. 

En avril dernier, un soldat avait été tué par balles lors de heurts avec des islamistes armés dans la région montagneuse de Kasserine (centre-ouest). En mars, un homme avait déclenché sa charge explosive alors qu'il était poursuivi par les forces de l'ordre dans la région de Ben Guerdane. 

Les forces de sécurité et des observateurs estiment que les principaux groupes armés actifs, la phalange Okba ibn Nafaa, branche tunisienne d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), et Jund al Khaifa, affilié au groupe Etat islamique (EI), sont actuellement très affaiblis et destructurés. Mais des incidents isolés perdurent.

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