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Accusée par le CSA russe d'infraction à la loi sur les médias, la chaîne France 24 réplique

Après que le CSA russe a averti la chaîne France 24 qu'elle violait la législation russe en vigueur, le média français réplique qu'à sa connaissance, ce n'est pas le cas, et qu'il est prêt à fournir des documents en attestant.

Le 29 juin l'autorité russe des médias, le Roskomnadzor, a invité la chaîne française d'actualité internationale France 24 à «mettre fin le plus vite possible à toutes les violations» qui lui ont été signalées pour éviter la suspension de sa diffusion en Russie. La SARL «Media Communications», fondatrice de France 24 en Russie, a répliqué le 2 juillet  auprès du média public russe Sputnik que la chaîne n'était pas sous contrôle financier d'une personne morale étrangère et qu'elle était prête à fournir des documents pour appuyer ses dires.

Un porte-parole de la société a également fait valoir que celle-ci n'avait reçu aucune notification de la part de Roskomnadzor concernant une quelconque violation de la législation russe sur les médias par la chaîne. 

Le Roskomnadzor avait pour sa part déclaré avoir «identifié une violation de l'article 19.1 de la loi sur les médias de la part de France 24», mesure qui vise à limiter la participation étrangère au capital des médias diffusant sur le territoire russe.

Selon une mesure d'audience datant de 2014, la chaîne était regardée en Russie chaque semaine par 1,348 million de téléspectateurs vivant dans les grandes agglomérations.

Cet avertissement de Roskomnadzor est intervenu au lendemain d'une «mise en demeure» du Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA) à la branche française de la chaîne russe RT. Le CSA reprochait à la chaîne des «manquements à l’honnêteté, à la rigueur de l’information et à la diversité des points de vue» à propos d'un sujet sur la Syrie diffusé le 13 avril dernier.

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