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Projet d'attentat en France déjoué par les policiers belges : un couple d'origine iranienne arrêté

Selon la RTBF, la Belgique a déjoué un attentat qui devait viser la France. Arrêté à Woluwe-Saint-Pierre (centre du pays), un couple de Belges d'origine iranienne avaient dissimulé dans leur véhicule 500 grammes d'explosif TATP et un détonateur.

Un couple d’Iraniens a été arrêté le 30 juin à Woluwe-Saint-Pierre, en banlieue bruxelloise, dans le quartier de Stockel. Selon la radio-télévision belge RTBF, le couple s'apprêtait à commettre un attentat contre un meeting organisé par un parti d'opposition iranien important, le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), dans la région parisienne, à Villepinte.

«Dans le cadre de cette enquête, Amir S., né le 26 avril 1980, et son épouse Nasimeh N., née le 20 septembre 1984, tous deux de nationalité belge mais d’origine iranienne, ont été placés aujourd’hui sous mandat d’arrêt par un juge d’instruction d’Anvers spécialisé en terrorisme. Ils ont été inculpés de tentative d’assassinat terroriste et de préparation d'une infraction terroriste», a ainsi annoncé ce 2 juillet le parquet fédéral belge dans un communiqué.

La police belge a retrouvé dans le véhicule des deux personnes interpellées du matériel permettant la fabrication d'une bombe dont 500 grammes de TATP, un explosif puissant, ainsi qu'un détonateur. Le journal belge Le Soir a précisé que le service de déminage avait provoqué l'explosion de deux colis présents dans la voiture, avant d'en examiner les débris.

Le vice-Premier ministre belge, Jan Jambon, s'est félicité de «l'intervention rapide et efficace de la police», rappelant que le projet d'attentat ne concernait pas le territoire belge.

Un diplomate iranien basé à Vienne, alors en contact avec le couple, a également été interpellé en Allemagne, selon le parquet fédéral. Par ailleurs, trois personnes avaient été interpellées en France en lien avec cette affaire, le 30 juin. En fin de journée, ce 2 juillet, l'AFP a rapporté que deux de ces personnes avaient été relâchées, tandis qu'une restait en garde à vue.

Un «complot de la dictature terroriste au pouvoir en Iran» pour l'opposition iranienne pro-occidentale

Le Conseil national de la résistance iranienne (CNRI), a accusé dans la foulée Téhéran d'être à l'origine du projet, évoquant un «complot de la dictature terroriste au pouvoir en Iran». Cité par l'AFP, les autorités iraniennes ont dénoncé un «stratagème» contre l'Iran.

Environ 25 000 personnes ont assisté au meeting organisé par le CNRI. Deux personnalités proches du président américain Donald Trump, l'ancien président de la Chambre des représentants Newt Gingrich et l'ancien maire de New York Rudolph Giuliani, y ont pris part, ainsi qu'une centaine d'élus français. L'ex-ministre des Affaires étrangères Bernard Kouchner assistait également à l'événement. 

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