Le gouvernement suédois a annoncé qu'il allait mettre un terme au boycott diplomatique de la Coupe du monde 2018 en Russie, alors que son équipe s'apprête à affronter la Suisse en huitièmes de finale le 3 juillet à Saint-Pétersbourg.
A la surprise générale, la Suède a terminé la phase de poules à la première place du groupe F (qui comprenait également l'Allemagne et la Corée du Sud) après une victoire 3-0 contre le Mexique le 27 juin, ce qui semble avoir eu raison, au moins temporairement, de la position des autorités suédoises à l'égard de Moscou.
En conférence de presse le 28 juin, Margot Wallstrom, ministre suédoise des Affaires étrangères, a ainsi concédé que la Suède était «désormais dans une autre situation» et que le pays devrait se rassembler autour de son équipe. «Le football devrait être quelque chose qui unit», a-t-elle ajouté, précisant que le Danemark, également qualifié pour les huitièmes de finale, enverrait également des représentants.
Le gouvernement suédois avait promis de boycotter la compétition, signe de solidarité avec le Royaume-Uni, après les accusations britanniques portées contre la Russie dans l'affaire Skripal. Des accusation que Moscou a toujours démenties, niant avoir empoisonné l'ancien agent double Sergueï Skripal et sa fille Ioulia à Salisbury en mars dernier.
«Ce n'est pas du tout un deux poids, deux mesures. Notre vision politique reste la même», a toutefois assuré Margot Wallstrom.