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Le 29 mars prochain, le Royaume-Uni quittera l'UE... au grand dam des Lords et de Tony Blair

Malgré les efforts des Lords ou encore ceux de Tony Blair pour bloquer le Brexit, la loi organisant la sortie du Royaume-Uni de l'UE a été signée par la reine Elisabeth II – cet assentiment royal étant l'ultime étape de la procédure législative.

Avec la signature royale apposée sur la loi organisant le Brexit, celle-ci a officiellement été promulguée ce 26 juin. Confirmant que le Royaume-Uni quittera l'Union européenne le 29 mars 2019 à 23h, le document annonce officiellement la fin de la suprématie du droit européen sur le droit national. Elle permet par ailleurs d'intégrer dans le droit britannique les lois communautaires que Londres souhaite conserver.

Le Brexit est donc irrévocablement lancé malgré les tentatives de blocage de ses opposants. Parmi eux : les Lords ou encore l'ancien Premier ministre britannique : Tony Blair.

En effet, ne cachant pas son hostilité au Brexit, la Chambre des Lords a plus d'une fois usé des pouvoirs qui sont les siens pour tenter d'entraver son processus. En mars 2017, les membres de la Chambre, qui ne sont pas élus au suffrage universel, contrairement à leurs homologues des Communes, ont exigé que les parlementaires aient le dernier mot sur l'accord final et sur tous les accords commerciaux à venir entre le Royaume-Uni et l'UE. L'amendement adopté ne facilite pas la tâche du gouvernement, celui-ci ne disposant que d'un courte majorité à la Chambre des communes.

En avril 2018, les Lords ont adopté un nouvel amendement donnant cette fois-ci au Parlement le pouvoir d'empêcher le gouvernement de quitter le giron européen sans accord avec Bruxelles. Le texte offrait aux parlementaires la possibilité «de suggérer de nouvelles négociations», voire de décider d'un maintien dans l'UE, selon le Lord conservateur Douglas Martin Hogg, l'un de ses rédacteurs.

Pour l'UE, Tony Blair était prêt à «se salir les mains»...

Au delà de l'opposition des Lords, l'idée d'une sortie des îles britanniques de l'UE semble avoir particulièrement affecté Tony Blair. Ce dernier, malgré une image ternie après une accumulation de casseroles durant ses mandats de Premier ministre entre 1997 et 2007, décidait de revenir subitement sur le devant de la scène en février 2017 pour affirmer qu'il y avait urgence à se «dresser» contre la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Pour ce faire, l'ex-Premier ministre n'avait pas hésité à mettre directement en cause le choix des électeurs britanniques «fondé sur une connaissance imparfaite [du Brexit]».

Deux mois plus tard, Tony Blair affirmait être prêt à se «salir les mains», expliquant ses motivations en ces termes : «Ce Brexit m'a directement incité à être plus impliqué dans la politique». Il saisissait ainsi l'occasion pour justifier la création de son institut, destiné à combattre le populisme et promouvoir «un renouveau du centre».

En juillet 2017, persuadé que l'opinion publique avait évolué sur la question de la sortie du Royaume-Uni de l'UE, Tony Blair remettait le couvert lors d'une interview accordée à Sky News : «Il est possible – et nécessaire – que le Brexit n'ait pas lieu», déclarait ainsi l’homme opiniâtre.

En décembre de la même année, toujours aussi persévérant, l'ancien Premier ministre retentait sa chance lors d'une énième prise de parole sur le sujet : «Lorsque les faits changent, je pense que les gens ont le droit de changer d'avis.»

Ni les amendements proposés par les Lords, ni les tentatives désespérées du pro-européen Tony Blair n'auront donc réussi à empêcher la promulgation de la loi organisant le Brexit, celui-ci correspondant au choix des électeurs britanniques : 51,9 % s'étaient exprimés en sa faveur, malgré les avertissement aux airs de menaces proférées de part et d'autre.

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