Citant une source militaire, l'agence de presse publique syrienne Sana a affirmé ce 18 juin que des frappes de la coalition occidentale avaient visé une base militaire de l'armée syrienne située dans le sud-est d'al Bukamal, une ville située dans la région de Deir ez-Zor. Par ailleurs, une force paramilitaire irakienne citée par l'AFP accuse Washington d'avoir tué 22 de ses membres en Syrie.
La source militaire citée par Sana évoque elle plusieurs morts et blessés. Selon elle, ces frappes correspondent à «une tentative désespérée de remonter le moral des organisations terroristes face aux accomplissements de l'armée syrienne».
L'agence Reuters, citant les forces pro-gouvernementales, a précisé que ces frappes, qui auraient été menées par des drones américains, auraient également ciblé des positions irakiennes situées entre al-Boukamal et al-Tanf.
Une tentative désespérée de remonter le moral des organisations terroristes face aux accomplissements de l'armée syrienne
Un responsable américain pointe du doigt Israël
Les Etats-Unis démentent pour l'heure toute implication. «Il n'y a pas eu de frappes de la part des forces américaines ou de la coalition dans cette zone», a fait savoir le bureau presse de la coalition auprès de l'AFP. A Washington, un responsable américain ayant requis l'anonymat a précisé à l'agence de presse française avoir «des raisons de croire qu'il s'agissait d'une frappe israélienne». Israël, ennemi juré de Téhéran, a conduit en mai des frappes aériennes sur des installations militaires en Syrie présentées comme iraniennes. Interrogée le 19 juin par l'AFP, une porte-parole de l'armée israélienne a dit ne pas s'exprimer «sur des informations en provenance de l'étranger».
Le 2 juin 2018, lors d'une conférence de presse portant sur la situation de son pays, le chef de la diplomatie syrienne pointait du doigt la présence américaine dans le sud-est du pays, aux environs de la ville d'Al-Tanf, y voyant un frein à la fin à la fin de la guerre. Le ministre n'avait ainsi pas manqué de souligner l'aspect illégal de la présence militaire américaine en Syrie, contrairement à celle de conseillers militaires iraniens, à l'invitation du gouvernement.
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