Selon la police sud-africaine, 74 agriculteurs ont été tués entre 2016 et 2017 en Afrique du Sud. La quasi totalité d'entre eux sont blancs, selon l'organisation AfriForum, porte-parole de cette minorité cité par l'AFP.
Confrontés à un contexte de forte insécurité dans le pays, certains fermiers s'estiment menacés et ont engagé d'anciens militaires israéliens pour bénéficier d'un entraînement d'autodéfense.
Ainsi, comme le montre un reportage de la chaîne de télévision britannique SkyNews, Idan Abolnik, ancien membre des forces spéciales d'Israël, a accepté de former ces fermiers au combat au corps-à-corps et au maniement de l'arme de poing. «[Cette formation] est ouverte à tous et à toute personne à la recherche d'un système spécialement conçu pour les fermiers. Nous les entraînons à faire face à différentes sortes d'attaques», a-t-il en outre confié à la chaîne sud-africaine News 24.
Et de préciser : «Nous leur enseignons le corps à corps, le combat de maquis, le combat urbain et certaines techniques de collectes d'information.» Le programme coûte environ 20 000 rands (environ 1 300 euros) par personne pour un cours intensif de deux semaines.
Les Blancs, qui représentent 8% de la population sud-africaine, possèdent 72% des fermes dans le pays. Or, dans un souci de «soigner les divisions du passé», le président sud-africain Cyril Ramaphosa a annoncé le 20 février dernier que «l'expropriation de terres sans compensation» était envisagée pour accélérer leur «redistribution» aux Sud-Africains noirs.
Une mesure similaire avait été prise au Zimbabwe au début des années 2000 : des milliers de fermiers blancs avaient été expulsés manu militari au profit de Noirs, plongeant le pays dans une profonde crise économique.