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Londres : une manifestation de soutien à Tommy Robinson dégénère, cinq policiers blessés (VIDEOS)

Le 9 juin, des heurts ont eu lieu en marge d'une manifestation le 9 juin dans la capitale britannique pour exiger la libération de Tommy Robinson, ancien dirigeant de l'English Defence League. Des protestataires s'en sont notamment pris à la police.

Cinq policiers ont été blessés lors d'une manifestation le 9 juin à Londres pour la libération de Tommy Robinson, ancien dirigeant du groupe identitaire Ligue de défense anglaise (EDL), qui a rassemblé des centaines de personnes. Les manifestants ont bloqué l'une des rues principales près de Trafalgar Square dans le centre de la capitale, scandant «Libérez Tommy Robinson !» et lançant des fumigènes en direction de la police.

Ils ont également pris le contrôle d'un bus touristique londonien à toit ouvert, sur lequel ils ont brandi des drapeaux britanniques et gallois, ainsi que des pancartes. Des officiers anti-émeutes ont été déployés et cinq personnes ont été arrêtées. 

Deux manifestants ont été arrêtés pour avoir agressé un policier, un pour avoir été en possession d'une arme, un autre pour possession d'une fusée éclairante et un autre pour dégâts infligés à un bus. «Des scènes de violence ont eu lieu pendant la manifestation, avec des bouteilles, des barrières métalliques et d'autres objets jetés en direction des policiers», a déclaré la police britannique dans un communiqué, précisant que cinq membres des forces de l'ordre avaient été légèrement blessés. 

Guillaume de Longeville, un délégué régional du parti identitaire français SIEL (Souveraineté, identité et libertés) a mentionné la présence au rassemblement londonien du député néerlandais Geert Wilders, regrettant l'absence, lors du rassemblement à Paris d'élus français.

Tommy Robinson, de son vrai nom Stephen Yaxley-Lennon, 35 ans, a été emprisonné pour outrage au tribunal le mois dernier. Il a été condamné à 13 mois de prison le 29 mai après avoir diffusé sur les réseaux sociaux les détails d'un procès qui était soumis à une interdiction de communiquer émise par la justice britannique.

Au moment de son arrestation, Tommy Robinson faisait déjà l'objet d'une condamnation avec sursis pour une affaire distincte et avait été averti par un juge qu'il risquait la prison s'il commettait d'autres infractions, selon la BBC. Il a plaidé coupable et a été condamné à 10 mois de prison pour outrage au tribunal et trois mois supplémentaires pour avoir enfreint sa peine précédente. Tommy Robinson avait quitté l'EDL en 2013, qui organisait des manifestations contre ce qu'elle considérait être la propagation de l'islam radical en Grande-Bretagne, affirmant qu'il n'était plus en mesure de contenir ses «éléments extrémistes».

Début juin, une pétition réunissant 500 000 signataires avait demandé à Theresa May la libération de Tommy Robinson. Des restrictions en matière de publication sont imposées dans toutes les procédures judiciaires en Grande-Bretagne afin d'éviter que les jurys soient influencés par les médias.

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