Quatre Palestiniens ont été tués et 500 autres ont été blessés lors de nouveaux rassemblements organisés le 8 juin dans la bande de Gaza, aux abords des clôtures délimitant la frontière entre l'enclave palestinienne et l'Etat hébreu.
A l'occasion du dernier vendredi du ramadan et dans le cadre de la «Marche du retour», près de 10 000 Palestiniens s'étaient rassemblés le long de la frontière, à l'appel notamment du Hamas et du Djihad islamique, pour commémorer le 51e anniversaire de la conquête des territoires palestiniens par Israël.
Dès le matin, Tsahal avait déployé d'importants renforts en prévision de ces nouvelles manifestations.
Un envoyé spécial du Figaro rapporte les propos du capitaine israélien Ofir, chargé du commandement des opérations aux environs de la ville de Nahal Oz : «L'emploi des balles réelles est limité aux situations d'extrême nécessité, comme lorsque des assaillants jettent des grenades ou des engins explosifs artisanaux en direction de nos forces.» Il a par ailleurs affirmé que le cas s'était produit à deux reprises dans sa zone de responsabilité.
Une cartouche de gaz lacrymogènes logée dans le visage d'un manifestant
Attention, les images qui suivent peuvent heurter la sensibilité de certains.
Au-delà des consignes quant au recours aux tirs à balles réelles, le capitaine Ofir a expliqué que ses soldats avaient pour instruction d'utiliser le plus de gaz lacrymogènes possible, «bien que cela coûte cher et que les stocks soient limités».
C'est d'ailleurs après l'utilisation de cartouches de gaz lacrymogènes qu'un Palestinien a été gravement blessé au niveau du visage, la diffusion du gaz ayant continué alors que la cartouche s'était logée dans son visage, près du nez.
Le manifestant, Haitham Abu Sabla, a été transféré en cellule de réanimation afin de procéder au retrait de la cartouche fichée dans son visage.
Au moins 129 Palestiniens tués par l'armée israélienne depuis le 30 mars
La «Marche du retour» rassemble depuis le 30 mars des dizaines de milliers de Palestiniens de la bande de Gaza près de la frontière. Elle a pour revendication le droit pour les Palestiniens de retourner sur les terres dont ils ont été chassés ou qu'ils ont fuies à la création d'Israël en 1948.
Depuis le début de la «Marche du retour», au moins 129 Palestiniens ont été tués par des tirs de l'armée israélienne. Aucun Israélien n'a été tué.
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