Chaque année, le G7 réunit les dirigeants de sept pays réputés être les plus grandes puissances économiques de la planète. Un rendez-vous placé sous haute sécurité, au vu de la concentration de chefs d'Etat et de gouvernement. Les manifestations contre la politique des membres du G7 sont récurrentes, et cette fois, le Québec a innové en installant une «zone de libre expression» à côté du lieu de rencontre.
Près de la petite ville de Charlevoix à 140 kilomètres de la capitale Québec, coincé entre le fleuve Saint-Laurent et un espace fermé au public, le périmètre réservé aux manifestants n'est accessible que par un étroit couloir. L'endroit, entièrement clôturé avec des barrières d'acier, ressemble étonnamment à une cage. Il a pour but de tenir éloigné les manifestants et d'éviter ainsi les nombreux incidents qui avaient émaillé le rendez-vous de 2001 dans la ville de Québec.
Pendant trois jours, plus de 50 000 personnes avaient pris part à de nombreuses manifestations. Elles s'étaient soldées par près de 500 blessés et autant d'arrestations. «On appelle ça une zone de libre expression, mais si vous regardez comment c'est organisé, c'est un enclos, qu'ils ont fait», a dénoncé une riveraine à Radio-Canada, lit-on sur le HuffPost.
Sur Twitter des internautes se sont offusqués de cet «enclos», incompatible avec la promesse affichée de «libre expression».
«Un enclos prêt à être fermé... Les clôtures sur la route sont prêtes en conséquence», rapporte cet autre inernaute.
Ce 3 juin, une première manifestation s'y est déroulée, réunissant une quarantaine de personnes.
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