En riposte à des tirs de roquettes attribués au Hamas, Tsahal a annoncé ce 3 juin avoir bombardé par voie aérienne 15 cibles du Hamas dans trois endroits différents de la bande de Gaza. «Cette frappe a été menée en réponse aux projectiles qui ont été tirés quelques heures plus tôt depuis la bande de Gaza vers Israël hier soir [le 2 juin]», a déclaré l'armée israélienne sur Twitter.
«Parmi ces objectifs figuraient deux sites de fabrication et de stockage de munitions du Hamas et un complexe militaire», précise le communiqué de l'armée israélienne qui affirme lutter contre «diverses activités terroristes approuvées et orchestrées par le Hamas au cours du week-end». Aucun des groupes armés présents dans l'enclave palestinienne n’a pour l'heure revendiqué ces tirs.
Des images des frappes aériennes israéliennes ont été divulguées par l'armée israélienne.
Selon le journal israélien Haaretz, ces roquettes auraient été tirées en représailles à la mort de Razan Al-Najar, une infirmière palestinienne de 21 ans tuée par un tir israélien alors qu'elle soignait des manifestants blessés près de la barrière frontalière à Khan Younes le 1er juin.
Interrogée par RT, la mère de Razan Al-Najar affirme que sa fille a été délibérément ciblée par un tireur d'élite israélien : «Ma fille Razan était la cible. Ils savaient qu'elle était infirmière. Elle était la première femme secouriste sur le terrain.»
Plus de 120 Palestiniens ont été tués depuis le début des manifestations de la Grande marche du retour le 30 mars, principalement par des tirs de soldats israéliens. Des milliers d'autres ont été blessés alors qu'Israël brandit le droit de défendre son territoire contre les manifestants dont il estime qu'ils sont manipulés par le Hamas. Les Palestiniens, eux, se mobilisent pour défendre le droit au retour des réfugiés chassés, ou qui ont fui, leur territoire lors de la création de l'Etat hébreu en 1948.