International

Pour Google, le parti républicain est nazi : la faute à Wikipedia ?

Le célèbre moteur de recherche a brièvement listé le «nazisme» comme une idéologie officielle du parti républicain de Californie, déclenchant l'ire de ses représentants. Google a attribué la responsabilité de l'erreur au «vandalisme sur Wikipédia».

L'espace de quelques heures le 31 mai, les internautes intéressés par le parti Républicain de Californie ont pu découvrir en lançant une recherche Google que celui-ci était influencé par... l'idéologie nazie. Le moteur de recherche avait en effet listé le nazisme dans le cadre d'information qui apparaît à droite de l'écran, en bonne place parmi les autres idéologies du parti, tels que le conservatisme ou encore le libéralisme économique. 

Une anomalie, repérée par le site internet Vice, qui a légitimement rendu furieux de nombreux responsables républicains, alors que des élections sénatoriales vont se tenir dans l'Etat en novembre prochain. Sur Twitter, l'élu californien Kevin McCarthy a dénoncé dans un message très partagé le procédé dont le parti est la victime : «C'est une honte.»

A cause des remous provoqués par l'incident, la section «idéologie» du Parti républicain californien a désormais disparu des recherches Google, bien qu'elle existe toujours pour les autres partis. Consciente du problème, Google n'a pas voulu en endosser la responsabilité, rejetant la faute sur Wikipédia. Les informations qui apparaissent dans la section en question seraient en effet tirées de l'encyclopédie en ligne, et c'est donc une modification effectuée sur la fiche Wikipédia du parti qui est à l'origine du couac.

«Nous regrettons que le vandalisme sur Wikipédia soit apparu dans nos résultats de recherche. Ce n'était pas le résultat d'un changement manuel effectué par Google», a justifié l'entreprise dans un message sur Twitter, expliquant qu'elle disposait de systèmes pour empêcher ce genre d'erreur mais qu'ils n'étaient pas infaillibles.

Quoi qu'il en soit, ce nouvel incident ne va pas rassurer les conservateurs aux Etats-Unis, qui s'estiment victimes de pratiques douteuses en leur défaveur de la part des entreprises de la Silicon Valley, telles que Twitter ou encore Facebook. Il pose aussi la question de la position centrale des géants du net dans le processus démocratique.

Lire aussi : Facebook biaisé contre les conservateurs ? Zuckerberg sous le feu des critiques au Congrès