Long serpent de mer, le tunnel reliant la rive sud et rive nord de la Méditerranée verra-t-il enfin le jour ? A en croire une récente étude réalisée par des chercheurs de l’Université de Zurich, il ne s’agirait plus d’un projet que l’on pensait autrefois chimérique.
Selon eux, les contraintes topographiques pour la réalisation de cette infrastructure ne seraient plus un obstacle majeur à sa réalisation et cela grâce aux nouvelles technologiques. Un avis partagé par la société française Herrenknecht, leader dans la fabrication de tunnelier et qui a participé à l’élaboration de cette étude. Selon elle, le projet serait viable grâce à la conception d’un tunnelier en mesure de franchir une zone particulièrement dense.
L’opérabilité de ce projet a été mise en exergue lors d’une conférence de presse qui s'est tenue le 23 mai à Algésiras. Selon Rafael Garcia-Monge Fernandez, président de la Société espagnole pour l’étude de la communication fixe à travers le détroit de Gibraltar (Secegsa), la seule fabrication de ce tunnelier nécessiterait un investissement de 32 millions d’euros, comme le rapporte le média espagnol El Diario de Cadiz.
Il a par ailleurs plaidé pour que financement global du projet soit certes supporté par les gouvernements espagnol et marocain, mais également par l’Union européenne.
Le projet en question consisterait en la construction d’un tunnel de 38,67 kilomètres de long reliant les deux rives de la Méditerranée. Le tronçon sous-marin aurait une longueur de 27,75 km, à une profondeur de plus de 475 mètres.
Lire aussi : Eurotunnel inonde ses terrains pour bloquer les migrants