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Kiev annonce l'assassinat par balle du journaliste russe Arkadi Babtchenko

La femme du journaliste Arkadi Babtchenko a découvert le corps inanimé de ce dernier le 29 mai dans leur appartement à Kiev. Il est décédé dans l'ambulance qui le transportait à l'hôpital. Des voix proches du gouvernement ukrainien accusent Moscou.

MISE A JOUR : Le journaliste russe Arkadi Babtchenko «assassiné» à Kiev est vivant et apparaît devant la presse

Kiev a annoncé que le journaliste et écrivain russe Arkadi Babtchenko a été tué par balle le 29 mai au soir dans la capitale ukrainienne, où il s'était exilé, se disant menacé après avoir dénoncé les positions de la Russie dans le conflit dans l'est de l'Ukraine. Le meurtre de ce reporter de guerre a provoqué un choc dans la profession en Russie.

Un porte-parole de la police, Iaroslav Trakalo, a expliqué que le meurtre était survenu à son domicile mais qu'il était décédé dans l'ambulance qui le transportait à l'hôpital. «Sa femme était dans la salle de bains, elle a entendu un coup sec. Quand elle est sortie, elle a vu son mari ensanglanté», a-t-il expliqué. «La première piste et la plus évidente est celle de ses activités professionnelles», a déclaré le chef de la police de Kiev Andriï Krychtchenko à l'agence Interfax-Ukraine. 

Arkadi Babtchenko avait quitté la Russie en février 2017, affirmant avoir reçu des menaces. Il a d'abord vécu en République tchèque et en Israël, avant de s'installer à Kiev. 

Un conseiller du ministre ukrainien de l'Intérieur, le député Anton Guerachtchenko, a mis en cause la Russie, une piste aussitôt évoquée également par certains journalistes ukrainiens. «La régime de Poutine vise ceux qu'il ne peut pas casser ou intimider», a écrit Anton Guerachtchenko sur sa page Facebook. 

De son côté, Moscou a exigé des autorités ukrainiennes qu'elles «emploient tous les efforts en vue d'une enquête efficace». «Les crimes sanglants et l'impunité totale sont devenus une routine pour le régime de Kiev», a dénoncé le ministère russe des Affaires étrangères sur sa page officielle. Le Comité d'enquête russe, un organisme dépendant directement du Kremlin et chargé des principales affaires, a annoncé l'ouverture d'une procédure criminelle.

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