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Venezuela : l'UE veut accroître ses sanctions tout en «atténuant les souffrances de la population»

Réclamant la tenue d'une nouvelle élection présidentielle au Venezuela, les chefs des diplomaties européennes souhaitent imposer de nouvelles mesures restrictives à l'encontre de la République bolivarienne. L'UE a annoncé vouloir «agir promptement».

Réunis à Bruxelles ce 28 mai, les ministres des Affaires étrangères des pays de l'Union européenne (UE) ont annoncé vouloir «sanctionner les nombreuses irrégularités constatées lors de l'élection présidentielle remportée par Nicolas Maduro».

Après des mesures prises en janvier 2018, Bruxelles a décidé d'imposer de nouvelles sanctions «restrictives, ciblées et réversibles», affichant une volonté de «ne pas nuire à la population vénézuélienne, dont l'Union européenne souhaite atténuer les souffrances».

Faisant savoir que les Européens prévoyaient d'inclure «d'autres personnes dans le programme de sanctions», Michael Roth, secrétaire d'Etat allemand pour l'Europe, a affirmé que les mesures seraient «décidées formellement» au mois de juin. 

Ce discours rappelle celui tenu, notamment, par le président français Emmanuel Macron au début de l'année. En janvier 2018, dénonçant une «dérive autoritaire» de Nicolas Maduro, le chef d'Etat avait demandé à ce que l'Union européenne accroisse ses sanctions contre le Venezuela. Emmanuel Macron avait également affiché sa volonté que «d’autres pays qui partagent [un] attachement aux droits de l'Homme [...] puissent prendre aussi des mesures de sanctions efficaces», soutenant que «la pression sur le régime se fera[it] le jour où celles et ceux qui peuvent exercer des pressions efficaces se mettront à agir».

L'élection présidentielle vénézuélienne s'est tenue le 20 mai 2018. Nicolas Maduro a été réélu avec 67,7% des voix. Le scrutin a notamment été marqué par le boycott d'une partie de l'opposition et de fortes pressions internationales en provenance de l'Occident.

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