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Trois Palestiniens tués à Gaza par un tir de char de l'armée israélienne

Après avoir fait exploser un engin posé près de la barrière séparant Israël de la bande de Gaza qu'elle pensait destiné à cibler ses troupes, l'armée israélienne a pris pour cible un poste d'observation du Djihad islamique, tuant trois Palestiniens.

Trois Palestiniens ont été tués le 27 mai dans une frappe de l'armée israélienne contre un poste d'observation du groupe armé Djihad islamique dans le sud de la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé de l'enclave.

Ces hommes, Hussein al-Amour, 25 ans, Marwan al-Amour, lui aussi 25 ans et Abdel Halim al-Naqa, 28 ans, ont été tués par le tir d'un char, à l'est de Rafah, d'après ce ministère. L'armée israélienne a affirmé dans un communiqué que le char avait tiré en direction de la position du Djihad islamique peu après que des soldats ont fait exploser un engin posé près de la barrière séparant Israël de la bande de Gaza et destiné à cibler ses troupes.

Dans un autre incident, l'aviation israélienne a frappé dans la nuit de 26 au 27 mai deux positions du mouvement islamiste palestinien Hamas, qui gouverne la bande de Gaza. L'armée a affirmé que l'opération avait été lancée en représailles à une brève infiltration dans la journée de Palestiniens à travers la frontière, qui ont immédiatement rebroussé chemin, selon l'armée. Elle a été menée également en représailles à des multiples tentatives de Palestiniens d'endommager la barrière de séparation et des «infrastructures de sécurité» durant les récentes manifestations à la frontière, dans le cadre de la «Marche du retour».

La «Marche du retour» rassemble depuis le 30 mars des dizaines de milliers de Palestiniens de la bande de Gaza près de la frontière. Elle vise à défendre le droit des Palestiniens à retourner sur les terres dont ils ont été chassés ou qu'ils ont fuies à la création d'Israël en 1948.

Au moins 119 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens depuis le début du mouvement, et plus de 13 000 ont été blessés, selon un nouveau bilan du ministère de la Santé palestinien. La mobilisation a connu sa journée la plus meurtrière le 14 mai, jour du transfert controversé de Tel-Aviv à Jérusalem de l'ambassade américaine en Israël lors duquel 62 Palestiniens ont été tués.

Des manifestations de moindre ampleur se poursuivent depuis à la frontière entre la bande côtière sous blocus israélien et égyptien et l'Etat hébreu.

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