Riyad al-Maliki, le ministre palestinien des Affaires étrangères, a demandé ce 22 mai à la Cour pénale internationale (CPI) d'enquêter sur les allégations de violations des droits de l'homme liées aux politiques de colonisation israéliennes dans les territoires occupés.
Israël a réagi dans la foulée par voie de communiqué et s'est interrogé sur la validité juridique de la requête palestinienne.
Israël estime que la demande de la Palestine n'est pas recevable
«La prétendue requête palestinienne est juridiquement invalide. La CPI n'est pas compétente pour traiter de la question israélo-palestinienne, car Israël n'est pas membre de la CPI et car l'Autorité palestinienne n'est pas un Etat», a fait savoir le ministère israélien des Affaires étrangères. Il a en outre qualifié la démarche palestinienne de «cynique».
Les Etats-Unis ont reconnu Jérusalem comme capitale de l'Etat d'Israël le 6 décembre 2017 et y ont transféré leur ambassade ce 14 mai. Le même jour, au moins 60 Palestiniens ont été abattus par des tirs israéliens, provoquant la colère de plusieurs pays, au premier rang desquels la Turquie. «Les violations commises [par Israël] à Jérusalem et en Palestine s'expliquent par les divisions et les différends entre les musulmans eux-mêmes», avait expliqué le président turc Recep Tayyip Erdogan, qui estime que si les pays musulmans s'unissaient, Israël «ne pourrait pas poursuivre ses violations». Pour lui, Israël attaque les Palestiniens «en usant de méthodes similaires à celles des nazis» et souhaite créer une «force de protection internationale» pour les Palestiniens.