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«L’Algérie ne se soumet à aucune partie» : face à l'Union européenne, Alger durcit le ton

Alors que Bruxelles s'inquiète de la décision prise par le gouvernement algérien de geler l'importation de plusieurs produits, dont un grand nombre en provenance de l'UE, le ministre de l'Economie algérien a tenu à réagir.

Saïd Djellab, ministre de l'Economie algérien, a réagi de manière vive aux pressions que tente d'exercer Bruxelles sur l'Algérie, après que cette dernière a décidé de geler les importations de plusieurs produits, dont un grand nombre en provenance de l'Union européenne (UE), son premier partenaire commercial.

«L’Algérie négocie avec l’Union européenne dans le cadre du partenariat qui unit les deux parties, et ne reçoit pas d’ordres de sa part», a déclaré le ministre, cité par ObservAlgerie, avant d'ajouter : «L’Algérie ne se soumet à aucune partie, et ne consulte personne dans le but d’obéir à ses ordres.»

Expliquant qu'Alger continue d'informer l'UE de ses décisions et de négocier avec elle, Saïd Djellab a toutefois précisé que Bruxelles n'était pas autorisée à donner des «ordres» au gouvernement algérien. Ces propos d'une rare fermeté témoignent de la crispation des relations entre l'Algérie et l'UE.

En effet, il y a plusieurs semaines, la commissaire européenne au Commerce, Cécilia Malmstrom, avait tenu des propos qui avaient suscité une vive controverse en Algérie. «L’Algérie ne respecte pas ses accords commerciaux avec l’Union européenne», avait-elle estimé le 11 avril dernier, alors qu'une délégation européenne devait se rendre à Alger pour trouver une solution de compromis entre les deux parties.

Face à l’érosion de ses réserves de change et à la forte hausse de ses déficits, l'Algérie multiplie les mesures afin de tenter de rééquilibrer sa balance commerciale. La mise en place d'une liste d'environ 1 000 produits dont l'importation doit être gelée fait partie des dispositions prises par le gouvernement pour essayer de remédier à cette situation.

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