La conférence épiscopale chilienne a annoncé le 18 mai que les 34 évêques venus à Rome rencontrer le pape François lui avaient remis leur démission, dans le contexte d'un rapport concernant des affaires d'abus sexuels sur les enfants au Chili par des ecclésiastiques.
Nous voulons demander pardon pour la douleur causée aux victimes
«Nous, tous les évêques présents à Rome, avons remis nos postes entre les mains du Saint-Père afin qu'il décide librement pour chacun d'entre nous», est-il écrit dans une déclaration lue devant la presse.
«Nous voulons demander pardon pour la douleur causée aux victimes, au Pape, au peuple de Dieu et à notre pays pour les graves erreurs et omissions que nous avons commises», déclarent les évêques, après trois jours de rencontres avec le Pape au Vatican.
«Nous remercions les victimes pour leur persévérance et leur courage, malgré les énormes difficultés personnelles, spirituelles, sociales et familiales qu'elles ont dû affronter et auxquelles s'ajoutaient souvent l'incompréhension et les attaques de la communauté ecclésiale», ajoutent-ils.
«Nous implorons leur pardon et leur aide pour continuer à avancer sur le chemin de la guérison des blessures, pour qu'elles puissent se cicatriser», poursuivent les évêques.
Nous remercions les victimes pour leur persévérance et leur courage
Le pape François avait annoncé le 17 mai des «changements» à court, moyen et long terme pour rétablir «la justice» au sein d'une Église chilienne entachée par des scandales de pédophilie, dans une lettre adressée aux 34 évêques chiliens, rencontrés à quatre reprises au Vatican entre le 15 et le 17 mai.