L'un des convoyeurs de Salah Abdeslam au lendemain des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, le Belge Hamza Attou, a été remis en liberté le 14 mai sous contrôle judiciaire, selon une source proche de l'enquête, confirmant une information de RTL Belgique.
Hamza Attou, 24 ans, a reconnu au cours de l'enquête avoir ramené Salah Abdeslam de la région parisienne à Bruxelles, le 14 novembre, en compagnie de Mohamed Amri. Arrêté dans la commune bruxelloise de Molenbeek le jour même, tout comme Amri, Hamza Attou avait d'abord été mis en examen et incarcéré en Belgique avant d'être transféré en juin 2016 en France, où il est désormais poursuivi pour «recel» de malfaiteur terroriste.
Dans le cadre du contrôle judiciaire dont il fait l'objet, Hamza Attou qui aurait regagné son domicile bruxellois selon la RTBF, a l'interdiction de quitter la Belgique, de détenir une arme, de s'absenter de son domicile à certaines heures, de fréquenter certains lieux et d'entrer en contact avec certains individus.
Il a également l'obligation de pointer à la police de son lieu de résidence, de justifier d'une activité et de suivre des soins.
La source judiciaire de l'AFP explique sa libération par la durée de sa détention provisoire en proportion de la peine encourue d'un maximum de six ans de prison.
«Il n'y a plus aucune nécessité pour l'instruction de le maintenir en détention préventive. Il a reconnu le transport et n'est plus impliqué pour les attentats eux-mêmes», a poursuivi cette source.
Les attentats de novembre 2015, commis par des commandos djihadistes dont Salah Abdeslam est le seul membre encore en vie, ont fait 130 morts et des centaines de blessés à Paris et à Saint-Denis, commune limitrophe hébergeant le Stade de France. Ils ont été revendiqués par le groupe Etat islamique (EI) et font l'objet d'une enquête tentaculaire qui a donné lieu à une dizaine de mises en examen en France.
Après la libération de Hamza Attou, sept suspects sont encore détenus en France et un en Belgique. Par ailleurs, trois autres suspects aux mains de la justice belge sont visés par un mandat d'arrêt des magistrats français. Jointe par l'AFP, l'une des avocates de Hamza Attou a refusé de commenter l'information et de s'exprimer sur les conditions du contrôle judiciaire.
Lire aussi : Salah Abdeslam se confie dans une lettre et y dit ne pas «avoir honte»