Mardi 15 mai
Le président palestinien Mahmoud Abbas a annoncé sa décision de rappeler son représentant aux Etats-Unis. Selon un communiqué, Hossam Zomlot, représentant aux Etats-Unis de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), devrait revenir dans les territoires palestiniens.
Répondant à une question du sénateur Hervé Marseille, le Premier ministre Edouard Philippe a condamné «sans ambiguïté» les violences meurtrières contre des Palestiniens près de la bande de Gaza, affirmant ainsi : «Nous ne pouvons pas accepter un tel niveau de violence face au droit fondamental des Palestiniens à manifester pacifiquement.»
Evoquant le prochain conseil européen se tenant à Sofia, le chef du gouvernement a par ailleurs affirmé que l'événement «permettra de réitérer [l'attachement de la France à une solution à deux Etats], pas seulement de la France, mais de l'ensemble des pays de l'Union européenne».
Le procureur de la CPI (Cour pénale internationale) promet de «prendre toute mesure appropriée» après les violences du 14 mai, marquant la journée la plus meurtrière du conflit israélo-palestinien depuis quatre ans.
Evoquant la journée du 14 mai, marquée par la mort de 52 Palestiniens, l'ambassadrice des Etats-Unis auprès des Nations unies, Nikki Haley, estime qu'Israël «a fait preuve de retenue».
La veille, elle avait posté sur son compte Twitter une photo dans laquelle elle apparaissait avec Danny Danon, son homologue israélien. Les deux diplomates y célébraient l'amitié entre leurs deux pays à l'occasion de l'inauguration de l'ambassade américaine à Jérusalem.
Un Palestinien a été tué par des tirs israéliens dans la bande de Gaza, à l'est du camp de réfugiés d'al-Bureij, selon les autorités locales. Il s'agirait de Nasser Ghorab, un homme de 51 ans. Les circonstances de sa mort n'ont pas été précisées.
La Belgique a convoqué l'ambassadrice d'Israël après que cette dernière a qualifié les victimes de Gaza de «terroristes», a expliqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères à l'AFP.
Par ailleurs, le Premier ministre belge, Charles Michel, a appelé à «une enquête internationale menée par les Nations unies», estimant que «les violences commises [le 14 mai] dans la Bande de Gaza [étaient] inacceptables».
«Le meurtre d'enfants, de femmes et de gens sans défense en Palestine [...] est devenu la stratégie principale [d'Israël] en 70 ans d'occupation», a estimé le porte-parole du ministre iranien des Affaires étrangères, Bahram Ghasemi.
Il a appelé la communauté internationale à «agir immédiatement» et à juger les dirigeants israéliens comme «criminels de guerre devant les juridictions internationales».
Nicolas Shahshahani, président d'EuroPalestine est revenu pour RT France sur les récents événements à Gaza au cours desquels 59 Palestiniens ont été tués et des centaines d’autres blessés par des tirs de soldats israéliens.
Le Kremlin a exprimé ce 15 mai sa «préoccupation la plus profonde» et a appelé «tous les pays à éviter des actes pouvant provoquer de tels accès de tensions», au lendemain du décès d'au moins 59 palestiniens sous les balles de l'armée israélienne.
«La situation, et surtout la mort de plusieurs dizaines de Palestiniens, ne peut pas ne pas provoquer la préoccupation la plus profonde», a fait savoir à la presse Dmitri Peskov, le porte-parole du Kremlin. «Nous suivons attentivement la situation et estimons toujours que toutes les parties, surtout les membres du Quartet [Russie, Etats-Unis, Union européenne et ONU], doivent éviter toute action pouvant provoquer de tels accès de tension», a-t-il ajouté.
La Chine a appelé ce 15 mai à la retenue, en visant «surtout Israël», au lendemain des violences meurtrières pendant lesquelles des soldats israéliens ont tué au moins 59 Palestiniens. «Nous appelons les parties palestinienne et israélienne, surtout Israël, à faire preuve de retenue, afin d'éviter une escalade des tensions», a fait savoir Lu Kang, un porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères.
Washington a décidé de bloquer l'adoption d'un communiqué du Conseil de sécurité de l'ONU qui réclamait une «enquête indépendante et transparente» sur les événements meurtriers à la frontière israélo-palestinienne.
Le Conseil de sécurité de l'ONU doit se réunir ce mardi 15 mai au lendemain des violences à la frontière israélo-palestinienne dans la bande de Gaza. La réunion est organisée à l’initiative du Koweït.
Lundi 14 mai
Selon un communiqué de l'Elysée, Emmanuel Macron a «condamné les violences des forces armées israéliennes contre les manifestants» palestiniens à Gaza au cours d'entretiens téléphoniques ce 14 mai avec son homologue palestinien Mahmoud Abbas et le roi de Jordanie Abdallah II.
Par ailleurs, le chef de l'Etat a une nouvelle fois exprimé «la désapprobation de la France à l’encontre de la décision américaine d’ouvrir une ambassade à Jérusalem» et souligné que le statut de la ville «ne pourra être déterminé qu’entre les parties, dans un cadre négocié sous l’égide de la communauté internationale».
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a vivement critiqué Israël, qu'il a accusé de pratiquer du «terrorisme d'Etat» et de mener un «génocide» contre les Palestiniens.
La Turquie a par ailleurs rappelé pour consultations ses ambassadeurs en Israël et aux Etats-Unis.
L'Afrique du Sud rappelle son ambassadeur en Israël. Dans un communiqué, le ministère sud-africain des Affaires étrangères a fait savoir : «Au vu du caractère grave et non-discriminé des dernières attaques israéliennes, le gouvernement sud-africain a pris la décision de rappeler l'ambassadeur Sis Ngombane avec effet immédiat.»
La Maison Blanche a dénoncé la «responsabilité» du Hamas dans la mort de dizaines de Palestiniens tués par des soldats israéliens.
«La responsabilité de ces morts tragiques repose entièrement sur le Hamas», a affirmé Raj Shah, le porte-parole adjoint de l'exécutif américain.
Le gouvernement allemand a fait valoir sa position sur la mort de dizaines de Palestiniens à Gaza, tués par des soldats israéliens, dans un communiqué : «Israël a le droit de se défendre et de sécuriser ses frontières contre des intrusions violentes, mais le principe de proportionnalité s'applique. Le droit à des manifestations pacifiques doit aussi s'appliquer à Gaza.»
La France de son côté a «condamné les violences» et appelé à la «retenue».
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a qualifié d'autodéfense contre le Hamas les actions d'Israël contre les Palestiniens à Gaza. Le Premier ministre a accusé le Hamas de chercher la destruction de l'Etat hébreu.
«Chaque pays a l'obligation de défendre ses frontières», a-t-il assuré.
Au moins 52 manifestants ont été tués à Gaza par des soldats israéliens le 14 mai. Au moins 2 000 Palestiniens ont par ailleurs été blessés le même jour.
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, a fait savoir ce 14 mai qu'il désapprouvait la décision américaine de déplacer l'ambassade des Etats-Unis de Tel Aviv à Jérusalem. «Alors que les tensions sur le terrain sont vives [...] la France appelle l’ensemble des acteurs à faire preuve de responsabilité afin de prévenir un nouvel embrasement», a-t-il également fait savoir.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a remercié le président américain Donald Trump qui a, selon lui, «fait l'histoire». «Vous avez rendu la relation israélo-américaine plus forte que jamais», a-t-il commenté sous les applaudissements. Il a également expliqué que le transfert de l'ambassade américaine à Jérusalem pouvait être un «moment de réconfort» pour les survivants de l'Holocauste. Benjamin Netanyahou a également remercié Jared Kushner, Ivanka Trump et le vice-président américain Mike Pence pour leur «engagement sans faille envers l'Etat d'Israël».
Le président américain Donald Trump a félicité sur Twitter l'Etat d'Israël pour l'inauguration de l'ambassade américaine à Jérusalem, quelques minutes après le dévoilement de la plaque indiquant l'emplacement de la représentation diplomatique américaine. «Un grand jour pour Israël. Bravo !», a-t-il commenté.
«Notre plus grand espoir est celui de la paix. Les Etats-Unis restent pleinement engagés à faciliter un accord de paix durable», avait-il auparavant fait savoir dans un message vidéo, diffusé devant le parterre de représentants américains et israéliens.
La cérémonie est menée par l’ambassadeur américain en Israël David Friedman. Le secrétaire d'Etat adjoint des Etats-Unis, John Sullivan, a prononcé un discours, avant la diffusion d'un message vidéo du président des Etats-Unis Donald Trump. Le secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin, et Ivanka Trump, la fille du président américain, ont dévoilé la plaque indiquant officiellement l'emplacement de l'ambassade des Etats-Unis.
La cérémonie d'inauguration de l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem a débuté. Les membres du Congrès américain qui ont fait le déplacement sont remerciés un à un. Un révérend d'une église de Dallas a adressé à la tribune un discours de félicitations au président américain Donald Trump et aux dirigeants israéliens. Un rabbin s'est également exprimé.
La tension est de nouveau montée d'un cran dans la bande de Gaza où 37 Palestiniens, dont un garçon de 14 ans, ont été abattus par des tirs israéliens le 14 mai. Notre envoyé spécial décrit ces événements depuis Gaza.
Le gouvernement palestinien accuse Israël de commettre un «horrible massacre» dans la bande Gaza. De son côté, la Turquie a estimé que les Etats-Unis partageaient avec Israël la responsabilité du «massacre».
25 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens selon un nouveau bilan provisoire.
Lire aussi : Une vingtaine de Palestiniens tués par des tirs israéliens à Gaza
Selon un nouveau bilan fourni par les autorités gazaouies, 16 Palestiniens ont été tués par des tirs israéliens, dont un garçon de 14 ans.
Le président américain Donald Trump a salué le 14 mai le transfert à Jérusalem de l'ambassade des Etats-Unis, y voyant «un grand jour pour Israël». «La montée en puissance vers la cérémonie qui aura lieu à 9h a déjà commencé», s'est-il réjoui sur Twitter. Il a par ailleurs ajouté qu'il regardait tous les matins la chaîne d'information Fox News qui retransmettra la cérémonie en direct.
Theresa May a annoncé le 14 mai que la Grande-Bretagne n'avait pas l'intention de transférer son ambassade en Israël de Tel-Aviv à Jérusalem.
Selon un nouveau bilan, le nombre de morts parmi les Palestiniens s'élève à dix.
En cette journée de heurts à la frontière israélo-palestinienne près de la bande de Gaza, sept Palestiniens ont trouvé la mort, visés par des tirs de forces israéliennes.
Depuis le début du rassemblement de «La marche du Retour», initiée le 30 mars 2018, le nombre de Palestiniens tués s'élève aujourd'hui à 52.
Le président turc, Recep Tayyip Erdogan, a affirmé qu'après le transfert de son ambassade à Jérusalem, Washington avait perdu son rôle de médiateur au Moyen-Orient.
«Les Etats-Unis ont choisi de faire partie du problème plutôt que de trouver une solution», a-t-il déclaré.
Moscou, à travers la voix du porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, a exprimé sa crainte que le transfert de l'ambassade des Etats-Unis de Tel Aviv à Jérusalem n'augmente les tensions au Proche-Orient.
A Ramallah, des Palestiniens protestent ce 14 mai contre l’inauguration de l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem.
En ce jour d'inauguration de l'ambassade américaine à Jérusalem, quiconque se rendra sur le compte Twitter officiel de l'Etat d’Israël recevra sur son écran une multitude de petits ballons... offerts par le réseau social.
En effet, la date de l'événement n'avait pas été choisie au hasard, puisqu'il s'agit du 70e anniversaire de la création de l'Etat hébreu, date célébrée sur Twitter à travers la fonctionnalité numérique offerte par la plate-forme.
Alors que les heurts se poursuivent à la frontière entre Gaza et Israël, les autorités palestiniennes annoncent que les forces israéliennes ont tué un manifestant palestinien.
La Ligue arabe s'apprête à tenir une réunion extraordinaire afin d'établir une stratégie commune à propos du déplacement de l'ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem.
Alors que les affrontements ont débuté en début de journée à la frontière entre Israël et la bande de Gaza, des tracts visant à décourager les manifestants palestiniens sont répandus sur le sol.
Les premiers heurts ont éclaté entre Palestiniens et soldats israéliens, le long de la frontière entre Gaza et Israël. Le bilan actuel fait état de 12 blessés, selon les autorités gazaouies.
Sheikh Naim Qassem, seconde figure du parti libanais Hezbollah, a estimé que l'inauguration de l'ambassade américaine à Jérusalem était une décision unilatérale et qu'elle n'avait «aucune valeur». Le représentant politique a par ailleurs évoqué les récentes frappes israéliennes sur le plateau du Golan, affirmant qu'elles avaient montré un «équilibre de dissuasion» entre l'Etat hébreu et ses adversaires.
Son ouverture était annoncée depuis décembre 2017, des panneaux ont été installés autour du site dans la semaine du 7 mai : l'ambassade américaine à Jérusalem est inaugurée ce lundi 14 mai 2018, jour du 70e anniversaire de la création de l'Etat d'Israël.
Parmi les centaines de représentants américains et israéliens annoncés, Ivanka Trump, la fille du chef d'Etat américain participera à la cérémonie.
Si l'événement est salué par l'Etat hébreu, il est en revanche susceptible d'accentuer des tensions déjà vives dans le cadre de la commémoration palestinienne de la «Nakba» («catastrophe») correspondant à l'exode palestinien de 1948, lors du quel 700 000 arabes palestiniens ont été chassés de leurs habitations. Par ailleurs, depuis le début du rassemblement de «la marche du Retour» le 30 mars 2018, des dizaines de Palestiniens ont été tués par des tirs de soldats israéliens dans la bande de Gaza.
L'AFP rapporte qu'à l'occasion de l'inauguration de l'ambassade américaine à Jérusalem, des milliers de Palestiniens de la bande de Gaza s'apprêtent à marcher en direction de la frontière israélienne, certains ayant proclamé leur intention de tenter de forcer la barrière de sécurité.
Dans une vidéo diffusée sur internet, le chef de l'organisation terroriste Al-Qaïda, Ayman al-Zawahiri, a appelé ses fidèles au djihad contre l'installation de l'ambassade, qualifiant au passage l'Autorité palestinienne de «vendeurs de la Palestine».
L'agence de presse Reuters précise que peu de représentants étrangers assisteront à l'événement. L'officialisation par Donald Trump, en décembre 2017, de la reconnaissance américaine de Jérusalem comme capitale d’Israël avait largement été condamnée par la communauté internationale. Une résolution avait notamment été votée par l'Assemblée générale des Nations unies le 21 décembre 2017.
Lire aussi : Carnet de bord d'un journaliste au Proche-Orient : de Jérusalem à Gaza