L'Iran a accusé ce 11 mai Israël «d'inventer des prétextes» pour frapper en Syrie, au lendemain de raids israéliens menés contre des cibles iraniennes présumées et syriennes dans ce pays. Le porte-parole des Affaires étrangères iraniennes, Bahram Ghassemi, cité par l'agence Isna, a «condamné fermement les attaques du régime sioniste» en Syrie, où l'Iran aide militairement le gouvernement syrien face aux rebelles djihadistes.
Ce 10 mai, Israël a fait savoir qu'il avait frappé des positions «iraniennes» en Syrie voisine, en affirmant riposter à des attaques lancées selon lui par l'Iran depuis ses positions en territoire syrien sur la partie du Golan occupée par l'Etat hébreu.
[Israël] cherche à provoquer des crises, et ne peut tolérer la stabilité et la sécurité dans la région
«Les attaques répétées du régime sioniste contre le sol syrien ont été menées sous des prétextes inventés», a ainsi estimé Bahram Ghassemi. «Les attaques multiples du régime sioniste en territoire syrien et la violation de la souveraineté de ce pays, en particulier ces derniers jours, sont une agression claire et un exemple de la nature de ce régime dominateur et menteur, qui cherche à provoquer des crises, et ne peut tolérer la stabilité et la sécurité dans la région», a-t-il ajouté.
Israël, qui reste officiellement en état de guerre avec la Syrie, affirme s'employer à rester à l'écart du conflit chez son voisin. Mais il ne cesse de proclamer qu'il ne permettra pas à l'Iran de se servir de la Syrie comme tête de pont contre lui.
Ces derniers mois, l'armée israélienne a mené des dizaines de raids contre des positions syriennes, du Hezbollah libanais et contre celles des forces iraniennes en Syrie. Le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif rencontrera le 15 mai à Bruxelles ses homologues français, allemand et britannique. Il se rendra auparavant à Pékin et Moscou.