Des tractations sont en cours entre le M5S et la Ligue qui doivent encore s'entendre sur un chef de gouvernement et un programme commun, mais la mise en retrait de Silvio Berlusconi qui a dirigé la droite italienne pendant 25 ans fait sauter le principal obstacle.
«Si une autre force politique de la coalition de droite veut assumer la responsabilité de former un gouvernement avec les 5 étoiles, nous prendrons acte de ce choix avec respect», a annoncé Silvio Berlusconi dans un communiqué le 9 mai.
Les élus de son parti Forza Italia (FI) ne voteront pas la confiance au M5S, qui «n'a pas la maturité politique pour assumer cette responsabilité», mais un accord entre la Ligue et le M5S «ne marquera pas la fin de l'alliance» entre FI et la Ligue, en particulier dans les régions qu'ils dirigent ensemble, selon le Cavaliere.
Après plus de deux mois de discussions infructueuses entre les diverses forces politiques, la situation semblait bloquée entre la coalition de droite, arrivée en tête avec 37% des voix et menée par la Ligue, le M5S, premier parti avec plus de 32%, et le Parti démocrate (PD, centre gauche), tombé à 19%.
Luigi Di Maio, le chef de file du M5S, et Matteo Salvini, le patron de la Ligue, se disaient prêts à gouverner ensemble mais les discussions bloquaient sur la place de Silvio Berlusconi, symbole de tous les maux de l'Italie aux yeux de Luigi Di Maio mais précieux allié pour Matteo Salvini.