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Gaza : trois Palestiniens tués par des soldats israéliens

Dans un communiqué diffusé le 6 mai, l'armée israélienne a annoncé avoir abattu trois Palestiniens âgés de 20 et 23 ans qui tentaient de franchir la barrière de sécurité séparant la bande de Gaza d'Israël.

Trois Palestiniens ont été tués le 6 mai dans la bande de Gaza près de la frontière par des tirs de soldats israéliens, selon l'armée israélienne, qui avait dans un premier temps annoncé le chiffre de deux morts.

Les soldats ont tiré en direction de trois «suspects» qui tentaient d'endommager la barrière de sécurité et de s'infiltrer en Israël depuis le sud de la bande de Gaza.

Le ministère de la Santé du Hamas, mouvement islamiste au pouvoir dans l'enclave, a identifié deux des victimes comme Abdel Rahmane Qoudeih (23 ans) et Mohammed Abou Reyda (20 ans).

Ces décès portent à 52 le nombre de manifestants tués par les forces israéliennes depuis le 30 mars, début d'un mouvement de protestation revendiquant le droit des Palestiniens à retourner sur les terres dont ils ont été chassés ou qu'ils ont fuies à la création d'Israël en 1948.

Des Palestiniens de la bande de Gaza, territoire coincé entre Israël, l'Egypte et la Méditerranée, se rassemblent depuis cette date par milliers près de la frontière, surtout le vendredi, dans le cadre de la «Grande marche du retour». Cette dernière vise aussi à dénoncer le sévère blocus qu'Israël impose depuis plus de dix ans à l'enclave, dirigée par le Hamas, auquel l'Etat hébreu a livré trois guerres depuis 2008.

La plupart des manifestants se tiennent à relative distance de la barrière frontalière, lourdement gardée par les soldats israéliens. D'autres défient le danger en s'approchant pour lancer des pierres et des engins incendiaires vers les soldats ou tenter de forcer le passage.

L'armée israélienne est en butte aux critiques dénonçant un usage excessif de la force. L'ONU et l'Union européenne ont réclamé des enquêtes indépendantes. L'armée israélienne, pour qui les manifestants sont instrumentalisés par le Hamas, affirme que ses soldats ne tirent à balles réelles qu'en dernier recours, quand les moyens non létaux ont été épuisés, afin de parer à un danger pour les soldats et les civils israéliens riverains de l'enclave.

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