«Si les Etats-Unis quittent l'accord nucléaire, vous verrez bientôt qu'ils le regretteront comme jamais dans l'histoire», a déclaré Hassan Rohani. Le président de la République islamique d'Iran a tenu ces propos lors d'un discours à Sabzevar, dans le nord-ouest de l'Iran, retransmis à la télévision publique. Il est cependant resté vague sur la façon dont l'Iran réagirait à un retrait américain de cet accord conclu en juillet 2015.
L'accord sur le nucléaire iranien a été conclu à Vienne entre Téhéran et le Groupe des 5+1 (Chine, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Russie et Allemagne), avant l'arrivée à la Maison Blanche de Donald Trump. Il encadre strictement les activités nucléaires de Téhéran de façon à garantir leur nature exclusivement pacifique.
Donald Trump a donné aux Européens jusqu'au 12 mai pour trouver un nouveau texte qui remédierait aux «terribles lacunes» que cet accord revêt, à ses yeux, faute de quoi les Etats-Unis s'en retireront.
«Aujourd'hui, toutes les tendances politiques, qu'elles soient de droite, de gauche, conservatrices, réformatrices et modérées, sont unies [...] Trump doit savoir que notre peuple est uni, le régime sioniste [Israël] doit savoir que notre peuple est uni», a martelé Hassan Rohani.
Il a affirmé avoir donné «depuis plusieurs mois les ordres nécessaires», notamment à l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), en prévision de la décision du locataire de la Maison Blanche, sans donner de détails sur la nature de ces consignes.
Le 3 mai, le conseiller pour les affaires internationales du Guide suprême Ali Khamenei, était allé plus loin, avertissant que l'Iran quitterait l'accord sur le nucléaire si Washington mettait sa menace à exécution.