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Affaire Skripal : le Royaume-Uni n'a toujours pas identifié de suspect

Le conseiller national à la sécurité britannique Mark Sedwill a fait savoir ce 1er mai aux députés que l'enquête n'avait pour l'heure pas permis d'identifier les auteurs de l'empoisonnement de Sergueï Skripal et de sa fille le 4 mars, à Salisbury.

La police britannique n'a toujours pas trouvé de suspect dans l'enquête sur l'empoisonnement, le 4 mars à Salisbury, de l'ancien agent double Sergueï Skripal. C'est ce que le conseiller britannique à la sécurité nationale Mark Sedwill a admis ce 1er mai devant des députés britanniques.

Sir Mark Sedwill, qui coordonne le travail du MI5, du MI6 et du GCHQ (services d'enquête et de renseignements), a ainsi reconnu face au Defence Select Committee que le Royaume-Uni n'avait pas encore identifié le ou les auteurs de l'attaque, selon des propos rapportés par l'agence de presse Reuters. Le gouvernement britannique persiste néanmoins à blâmer la Russie.

Des espions russes connus au Royaume-Uni ont également été exclus de la liste de potentiels suspects, selon le Guardian.

La police [...] renforce la sécurité pour toutes les personnes qui pourraient être touchées de cette façon

Parmi les raisons invoquées pour expliquer le manque d'avancée dans l'enquête, les autorités ont fait savoir que la ville de Salisbury ne disposait pas de caméras de vidéosurveillance. 

Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été retrouvés sur un banc à Salisbury le 4 mars. Ils ont été hospitalisés dans un état critique après avoir été apparemment empoisonnés par l'agent neurotoxique A-234 connu sous le nom de «Novitchok». Ioulia Skripal a depuis quitté l'hôpital. 

Moscou, qui clame son innocence depuis le début de cette affaire, estime que sa version des faits se trouve renforcée par les déclarations du laboratoire britannique ayant analysé la substance utilisée contre l'ancien agent double. Ce dernier l'a identifiée comme étant un «Novitchok», un agent innervant de type militaire développé par l'URSS, mais a reconnu ne pas avoir de preuves qu'il proviendrait de Russie – alors même que le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, avait assuré quelques jours plus tôt que le laboratoire lui avait confirmé l'origine russe de la substance.

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