Avant d'arriver à une séance de questions-réponses avec des étudiants de l'université George Washington le 25 avril, le président français Emmanuel Macron a été interpellé par un groupe d'étudiants, dénonçant les frappes en Syrie opérées par la France, le Royaume-Uni et les Etats-unis mi-avril. Ceux-ci arboraient des pancartes sur lesquelles on pouvait lire, en anglais : «Bombarder la Syrie ne protège pas le peuple ; cela le tue», «Non à la guerre à la Syrie» ou encore «Irak, Libye, Syrie : guerre sans fin pour l'empire».
Le chef d'Etat s'est alors arrêté pour tenter de les convaincre du bien fondé de son action. «Nous ne sommes pas ceux qui veulent faire la guerre en Syrie aujourd'hui, le régime de Bachar el-Assad est celui qui veut faire la guerre en Syrie», a-t-il assuré, soutenant qu'il n'avait pas attaqué le gouvernement syrien, mais simplement «neutralisé ses capacités».
Si vous voulez diriger mon pays, prenez ma place !
Après un court échange, le locataire de l'Elysée a finalement quitté les étudiants protestataires sur ces mots : «Si vous voulez diriger mon pays, prenez ma place !»
Le 14 avril dernier, Paris, Washington et Londres ont mené des frappes sur le territoire syrien, sans feu vert préalable de l'ONU. Les trois Etats ont justifié leur intervention par une attaque chimique présumée à Douma le 7 avril, qu'ils ont attribuée au gouvernement syrien, sans attendre les résultats de l'enquête menée par l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), actuellement en cours.
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