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Angela Merkel décèle une «forme d'antisémitisme» chez des réfugiés «d'origine arabe» en Allemagne

La chancelière, qui avait ouvert la porte de l'Allemagne à plus d'un million de réfugiés en 2015 et 2016, a dénoncé un nouveau type d’antisémitisme, à la suite d’une attaque anti-juive présumée.

Angela Merkel, interrogée le 22 avril par la chaîne israélienne privée 10, n’a pas mâché ses mots quant au sentiment anti-juif qui régnerait en Allemagne. «Nous avons un nouveau phénomène, dans la mesure où nous avons de nombreux réfugiés parmi lesquels il y a, par exemple, des gens d'origine arabe qui amènent une autre forme d'antisémitisme dans le pays», a-t-elle expliqué.

«Le fait qu'aucune crèche, aucune école, aucune synagogue ne peut être laissée sans protection policière nous consterne», a ajouté la chancelière allemande. Elle a insisté sur le fait «que la sécurité d'Israël fai[sait] partie de la raison d'Etat de l'Allemagne», en raison de la «responsabilité éternelle» de l’Allemagne vis-à-vis de la Shoah. Angela Merkel a rappelé que son gouvernement avait nommé un commissaire chargé de lutter contre l'antisémitisme.

Ces propos ont été tenus après une attaque antisémite présumée le 16 avril à Berlin. L’incident a été filmé par un jeune arabe israélien non-juif qui portait une kippa pour jauger l’antisémitisme dans la ville. On y voit sur des images tournées en vue subjective des individus attaquer le jeune homme à coups de ceinture en criant «juif !» en arabe et en l'insultant.

La chancelière avait aussitôt réagi, au cours d'une conférence de presse à Bad Schmiedeberg, à l'issue d'une rencontre avec des chefs de gouvernement d'Etats régionaux allemands. «C'est bien sûr un incident terrible et nous allons réagir», avait-elle déclaré. «Ce combat contre de tels actes antisémites doit être gagné, il en va de la réputation de notre Etat, et nous nous engageons de toutes nos forces», avait-elle ajouté.

Selon le quotidien allemand Die Welt, l'agresseur présumé principal, qui s'est livré à la police, est un jeune réfugié syrien ayant vécu dans un centre pour migrants près de Berlin.

Selon une étude de l'Office allemand des statistiques, les personnes ayant une origine étrangère à l'Allemagne et vivant dans le pays représentent 20,3% de la population, soit plus d'une personne sur cinq. Une partie des Allemands a manifesté son désaveu vis-à-vis de la chancelière et du Parti chrétien-démocrate lors des élections fédérales de septembre 2017, un scrutin par ailleurs marqué par une percée historique du parti AfD, radicalement opposé à l'immigration. Angela Merkel, qui n’a obtenu la majorité à la Chambre des députés que grâce à la pénible formation d’une coalition, a notamment pâti de sa décision d'avoir ouvert les portes du pays de manière incontrôlée à plus d'un million de réfugiés en 2015 et 2016.

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