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Arabie saoudite : un drone-jouet sème la panique près du palais royal

Après que l'armée saoudienne a abattu un drone récréatif qui volait dans une zone proche des palais royaux, la panique s'est emparée des réseaux, allant jusqu'à donner naissance à des rumeurs de coup d'Etat.

Plusieurs médias d’Etat ont annoncé le 22 avril que l'Arabie saoudite mettait la dernière main à une réglementation sur l'utilisation des drones récréatifs, après qu'un engin de ce type eut semé la panique en volant à proximité des palais royaux à Riyad la veille au soir.

«La réglementation pour l'utilisation de drones télécommandés est dans sa phase finale», a déclaré l'agence officielle saoudienne SPA, citant le ministère de l'Intérieur. Le ministère a demandé aux amateurs d'obtenir «temporairement» la permission de la police pour l'utilisation de drones sur certains sites jusqu'à ce que la réglementation soit définitivement approuvée.

Cette déclaration a été publiée après que l'armée saoudienne a abattu, le 21 avril au soir, un drone récréatif non identifié qui avait survolé un quartier de Riyad où se trouvent des palais royaux, déclenchant une alerte dans la capitale. Des vidéos non authentifiées ayant circulé sur les réseaux sociaux ont semblé montrer des tirs nourris dans le quartier, alimentant des rumeurs d'une possible tentative de coup d'Etat.

Mais le gouvernement a exclu toute atteinte majeure à la sécurité, ajoutant qu'une enquête avait été ouverte sur l'incident.

En 2015, l'Autorité de l'aviation civile saoudienne avait interdit l'utilisation de drones télécommandés «de tous types et de toutes tailles» sans autorisation préalable.

La sécurité autour des palais royaux semble avoir été renforcée ces derniers mois, alors que le prince héritier Mohammed ben Salmane, 32 ans, poursuit de profondes réformes, susceptibles d'irriter certains milieux politiques, économiques, religieux et même au sein de la famille royale.

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