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Mouvements militaires, mise en garde de l'EASA: l'imminence de frappes aériennes en Syrie se précise

Alors que la France et les Etats-Unis préparent leur dispositif militaire, l'EASA a mis en garde contre de possibles frappes d'ici 72 heures, renforçant le sentiment de l'imminence d'une action militaire occidentale en Syrie.

La possibilité de frappes aériennes occidentales sur le territoire syrien se fait de plus en plus en précise. L'Agence européenne pour la sécurité aérienne (EASA) a émis le 10 avril un message clair de mise en garde, invoquant «de possibles frappes aériennes en Syrie [...] dans les 72 heures à venir». L'alerte précise encore aux pilotes de se tenir prêts à recevoir des NOTAM (messages aux navigants aériens) spécifiques, concernant les risques en vol dans la région.

Les forces occidentales, Etats-Unis et France en tête, préparent activement leur dispositif militaire en ce sens. Ainsi le 9 avril, le destroyer lance-missile USS Donald Cook a quitté le port chypriote de Larnaca, où il faisait escale, pour rejoindre une zone d'où il peut facilement frapper la Syrie. Washington a également annoncé le déploiement du porte-avion USS Harry S. Truman pour une mission «au Moyen Orient et Europe», le 11 avril.

Côté français, est évoqué l'envoi d'avions Rafale armés de missiles de croisière Scalp, dont la portée des missiles, supérieure à 250 kilomètres, permet des frappes sans que les avions n'aient à survoler la Syrie, dont le ciel est protégé par les défenses antiaériennes russes. Les appareils pourraient décoller de Jordanie ou des Émirats arabes unis, pays qui accueillent chacun une base française. Mais Paris pourrait également décider de faire décoller ses avions Rafale depuis le territoire national, de la base militaire de Saint-Dizier.

Selon la chaîne de télévision Al Jazeera, de nombreux avions de la coalition survoleraient actuellement la frontière irako-syrienne, ainsi que le désert à la frontière entre la Jordanie et la Syrie.

En attribuant la responsabilité de l'attaque chimique présumée dans la Ghouta orientale au gouvernement syrien, et après avoir rejeté la résolution russe à l'ONU visant à créer un mécanisme d'enquête, les forces occidentales font preuve de leur détermination a frapper la Syrie.

Usant d'un élément de langage révélateur, Paris a expliqué le 10 avril que la décision sur la «riposte» française serait annoncée dans les prochains jours, en coordination avec ses alliés américain et britannique. Emmanuel Macron a cependant pris soin de préciser que d'éventuelles frappes françaises viseraient «à s'attaquer aux capacités chimiques détenues par le régime» et non pas aux «alliés» de ce dernier. «Nous ne souhaitons aucune escalade dans la région», a-t-il assuré.

La veille, le président américain Donald Trump, avait de son côté promis une décision «très bientôt», soutenant qu'il considérait «très sérieusement» une action militaire contre le gouvernement de Bachar el-Assad. Il a par ailleurs annulé un déplacement prévu en fin de semaine au Pérou afin de continuer à gérer le dossier syrien, renforçant le sentiment d'une action imminente.

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