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Moscou promet une «réponse dure» aux nouvelles sanctions anti-russes

La Russie a promis une «réponse dure» aux nouvelles sanctions américaines adoptées à l'encontre d'une série d'hommes d'affaires, d'entreprises et de responsables russes, tout en assurant qu'aucune pression de ce type n'aurait d'effet sur elle.

«Nous ne laisserons pas l'attaque actuelle ou n'importe quelle nouvelle attaque anti-russe sans une réponse dure», a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué du 6 avril, réagissant à l'extension de sanctions anti-russes décidée par le département du Trésor des Etats-Unis. «N'ayant obtenu aucun résultat avec les 50 séries de sanctions précédentes, Washington continue de faire peur avec des refus de visas américains, menace le business russe de gel d'actifs et d'avoirs, mais oublie que la réquisition de propriété privée et de l'argent d'autrui, cela s'appelle un vol», a poursuivi la diplomatie russe. 

Aucune pression ne fera dévier la Russie du chemin qu'elle a choisi

Selon Moscou, les sanctions américaines font entrer les Etats-Unis dans la catégorie des pays «ennemis de l'économie de marché et de la concurrence honnête et libre», puisqu'ils «utilisent des méthodes administratives pour éliminer des concurrents sur les marchés étrangers».

«Aucune pression ne fera dévier la Russie du chemin qu'elle a choisi. Elle ne fera que démontrer l'incapacité des Etats-Unis d'arriver à ses fins, et consolider la société russe», a affirmé la diplomatie russe. Celle-ci, enfin, a conseillé à Washington de se débarrasser au plus vite «de l'illusion qu'il est possible de discuter avec [Moscou] en employant le langage des sanctions».

Le département du Trésor des Etats-Unis a décidé ce 6 avril d'étendre ses sanctions à 24 personnes et 14 entités. Plusieurs hommes d'affaires sont visés, dont Oleg Deripaska, dirigeant de l'un des plus grands groupes industriels russes, Basic Element, et président de la Société Rusal, la deuxième plus grande société d'aluminium du monde. 

Sont concernés Igor Rotenberg, Viktor Vekselberg et Kirill Chamalov, acteurs importants du secteur énergétique, et Souleïman Kerimov, milliardaire et sénateur. A travers les personnalités concernées, le Trésor vise notamment des banques russes comme VTB ou encore le géant de l'énergie Gazprom.

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