Neuf Palestiniens sont morts sous les balles de l'armée israélienne à la frontière le 6 avril lors du nouveau rassemblement de la «Marche du retour», selon le ministère de la Santé du Hamas, mouvement islamiste qui contrôle la bande de Gaza. Près de 500 Palestiniens ont également été blessés par balles, selon la même source.
Parmi les défunts, le ministère de la Santé dans l'enclave a annoncé le 7 avril le décès d'un journaliste palestinien, blessé le 6 avril par des tirs de soldats israéliens lors de protestations près de la frontière entre la bande de Gaza et Israël. Le journaliste, Yasser Mourtaja, travaillait pour l'agence Ain Media, basée à Gaza, selon le communiqué. Une vidéo prise au moment où il était transporté vers un centre de soins le montre alors qu'il portait une veste sur laquelle on pouvait lire «presse».
L'armée israélienne n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.
Une mobilisation devant s'étendre sur six semaines
Des milliers de Palestiniens s'étaient rassemblés près de la barrière de sécurité séparant le territoire israélien de l'enclave palestinienne, et des affrontements ont éclaté dans plusieurs secteurs.
Des manifestants ont lancé des pierres sur les soldats israéliens et incendié des pneus, provoquant des champignons de fumée au-dessus de la barrière de sécurité pour gêner la visibilité de l'armée israélienne, selon des correspondants de l'AFP sur place. Les militaires ont riposté en tirant à balles réelles et par des jets de gaz lacrymogènes.
Le 30 mars, des protestations similaires s'étaient soldées par la mort de 19 Palestiniens, lors de la journée la plus sanglante depuis la guerre en 2014 entre Israël et le Hamas.
Le mouvement de protestation, baptisé «Marche du retour», prévoit des rassemblements et campements durant six semaines à la frontière pour réclamer «le droit au retour» de quelque 700 000 Palestiniens chassés de leurs terres ou ayant fui lors de la guerre qui a suivi la création d'Israël le 14 mai 1948.