La décision d'une vingtaine de pays d'expulser des diplomates russes après l'empoisonnement d'un ancien agent double russe en Grande-Bretagne est le «résultat des pressions colossales» de Washington, selon le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, qui s'est exprimé le 27 mars depuis Tachkent, en Ouzbékistan.
«Quand on demande à un ou deux diplomates de quitter tel ou tel pays, tout en nous murmurant des excuses dans l'oreille, nous savons précisément que c'est le résultat des pressions colossales, d'un chantage colossal qui constituent, malheureusement, l'arme principale de Washington sur la scène internationale», a déclaré Sergueï Lavrov, lors d'un point de presse à Tachkent retransmis par la télévision russe.
«Personne ne souhaite tolérer une telle muflerie»
23 pays, dont 16 membres de l'Union européenne, ont décidé d'expulser au moins 116 diplomates russes, dans le cadre de représailles du camp occidental après l'empoisonnement, le 4 mars, de l'ancien espion russe Sergueï Skripal sur le sol britannique, que Londres accuse Moscou d'avoir perpétré.
Nous allons riposter, n'en doutez pas!
Washington mène de loin le mouvement avec l'expulsion de 60 diplomates russes considérés comme des «agents de renseignement» et la fermeture du consulat de Russie à Seattle, sur la côte Ouest.
«Nous allons riposter, n'en doutez pas! Parce que personne ne souhaite tolérer une telle muflerie et nous n'allons pas le faire», a encore souligné Sergueï Lavrov.
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