Des milliers de militants indépendantistes catalans ont affronté la police le 25 mars à Barcelone après l'arrestation de l'ex-président Carles Puigdemont, sous le coup d'un mandat d'arrêt européen émis par l'Espagne, cinq mois après avoir fui son pays.
A l'appel d'un groupe radical, les Comités de défense de la République (CDR), les manifestants ont tenté d'approcher de la préfecture de Barcelone et les policiers catalans les ont contenus à coups de matraque et en tirant en l'air. Cinquante personnes ont été blessées légèrement dans les affrontements, selon le service de secours de la ville.
Brandissant des drapeaux indépendantistes, la foule a lancé des déchets et des poubelles en direction de la police, pendant qu'un cortège, plus calme, convoqué par l'Assemblée nationale Catalane, défilait sur un des principaux boulevards de la métropole catalane, le Paseo de Gracia.
«Cela nous indigne qu'ils aient arrêté Puidgemont, c'est notre plus haut représentant, notre président», s'est écrié Judit Carapena, une étudiante en architecture de 22 ans. «Mais qu'ils ne chantent pas victoire ce n'est pas la fin de l'indépendantisme, loin de là.»
Yolanda Salleras, une kinésithérapeute de 37 ans, a demandé quelque chose «de plus radical (...) une grève générale de plusieurs jours pour qu'ils les libèrent tous». Neuf autres dirigeants séparatistes sont incarcérés en Espagne.
D'après la radio catalane, des membres des CDR ont coupé des routes, comme ils l'avaient fait lors de deux grèves déclenchées en Catalogne après les violences policières qui ont marqué le référendum d'autodétermination interdit du 1er octobre 2017.
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