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Au cœur d'un ex-poste de commandement d'al-Nosra dans la Ghouta orientale (REPORTAGE)

RT s'est rendu dans un poste de commandement repris aux islamistes, dans la Ghouta orientale. Dans le bâtiment, d'après des témoignages, les «cheikhs» faisaient leur loi, torturant et décapitant les gens qui à leurs yeux avaient commis des fautes.

A mesure de l'avancée de l'armée syrienne dans la Ghouta orientale, à proximité de Damas, les djihadistes abandonnent leurs postes de commandement. RT a pu en découvrir un qui était aux mains du Front al-Nosra.

«Si quelqu'un avait commis une faute, ils [les islamistes d'al-Nosra] l'amenaient ici, les yeux bandés. Les cheikhs [chefs religieux] prononçaient des condamnations à mort eux-mêmes», explique un habitant, une fois entré dans un ancien poste de commandement rebelle en compagnie d'un reporter de RT. D'après ce témoin, les «cheikhs» faisaient ainsi leur loi, choisissant de laisser partir libre ou de torturer qui bon leur semblait : «S'ils disaient "exécuter", les gens étaient décapités, sans jugement.»  

Sous le bâtiment, l'armée syrienne a découvert des tunnels qui permettaient aux djihadistes de se déplacer à l'abri des bombardements. «Il y a de l'électricité, des orifices pour assurer la ventilation», constate un militaire accompagné du reporter de RT, précisant que le souterrain fait environ 200 mètres de long.

Tandis que les rebelles ont reculé et se sont retranchés dans trois poches de la Ghouta orientale, le ministre russe de la Défense a déclaré le 20 mars que près de 80 000 civils avaient pu rejoindre ces derniers jours la zone sous contrôle des autorités syriennes, via des corridors humanitaires.

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