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Une frappe aérienne turque dans le nord de l'Irak «neutralise» 12 combattants du PKK

Après avoir délogé les milices kurdes d'Afrine, en Syrie, sans l'accord de Damas, Ankara a annoncé avoir tué 12 militants du PKK en Irak. L'offensive turque dans le pays pourrait se poursuivre, sur fond d'alliance avec Bagdad contre les Kurdes.

Ankara a mené une frappe aérienne dans le nord de l'Irak, à Hakurk, tuant 12 militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), une organisation considérée comme terroriste par la Turquie, le 20 mars.

«12 membres armés de l'organisation terroriste, qui préparaient une attaque ont été neutralisés dans le nord de l'Irak, à Hakurk, par une frappe aérienne», a annoncé l'armée turque dans un message sur son compte Twitter.

En marge de l'opération militaire qu'elle mène en Syrie, et notamment à Afrin d'où elle a chassé les milices kurdes, la Turquie mène des frappes dans les montagnes de Qandil, dans la partie septentrionale de l'Irak, où le PKK possède plusieurs camps. Une offensive qui pourrait s'étendre jusque dans le Sinjar, comme l'a laissé entendre le président turc Recep Erdogan dans un discours le 19 mars.

Mais, contrairement à Damas qui condamne fermement l'offensive turque sur son territoire, Bagdad voit d'une façon «positive» une coopération avec Ankara pour sécuriser sa frontière. L'alliance turco-irakienne contre les Kurdes d'Irak, évoquée début mars par le ministres des Affaires étrangères turc, est en train de prendre forme.

«Le gouvernement irakien considère la demande de la Turquie pour une sécurisation conjointe des frontières de manière positive», a ainsi déclaré Bagdad dans un communiqué rapporté par l'agence de presse turque Anadolu, après une rencontre entre le ministre de la Justice irakien et le vice ministre des Affaires étrangères turc le 20 mars.

Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), en lutte contre Ankara depuis le début des années 1980 dans les régions du sud-est de la Turquie est considéré comme terroriste par le gouvernement turc ainsi que par Washington et Bruxelles. D'après la Turquie, les camps qu'il possède en Irak lui permettraient de lancer régulièrement des attaques sur le territoire turc.

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