«Nous disposons d'informations fiables selon lesquelles des instructeurs américains ont formé plusieurs groupes de combattants dans les environs de la ville d'Al-Tanf pour lancer des provocations impliquant des armes chimiques dans le sud de la Syrie», a déclaré le 17 mars lors d’un point presse, le général et porte-parole de l'état-major russe, Sergueï Roudsksoï.
Pour appuyer ses accusations, il a souligné : «Début mars, des groupes de saboteurs ont été déployés [...] dans la ville de Deraa [dans le sud du pays], où des unités de ladite Armée syrienne libre [un conglomérat de groupes rebelles, pour certains islamistes] sont stationnées.»
Selon lui, celles-ci préparaient ainsi «une série d'explosions de munitions chimiques», déjà livrées par un convoi se présentant comme humanitaire.
En outre, il a ajouté qu’une autre attaque chimique était en préparation dans la province d’Idleb par les combattants du groupe djihadiste Fatah al-Cham (anciennement Front al-Nosra, lié à al-Qaïda) avec l’aide des controversés Casques blancs. «Les combattants ont déjà reçu 20 conteneurs de chlore pour mettre en scène l'incident», a-t-il précisé.
Sergueï Roudsksoï a encore accusé la coalition menée par les Etats-Unis de vouloir utiliser ces attaques chimiques, pour lesquelles la majorité des médias occidentaux accuseraient selon lui Damas, comme prétexte à des frappes contre l'armée syrienne.
Plus tôt dans la semaine, les forces gouvernementales syriennes avaient annoncé avoir découvert un atelier clandestin destiné à produire des munitions chimiques en patrouillant dans le village d'Aftris, dans la Ghouta, d'où des groupes rebelles djihadistes avaient été peu auparavant chassés. Des images publiées par l’agence de presse syrienne SANA avaient montré de grandes quantités de substances chimiques ainsi que des munitions artisanales.