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La Ghouta orientale au centre des discussions entre Moscou, Téhéran et Ankara à Astana

Réunis au Kazakhstan dans le cadre du processus d'Astana, les ministres des Affaires étrangères russe, iranien et turc ont évoqué la situation dans la Ghouta orientale, soulignant l'importance de ces discussions dans la résolution de la crise.

Les ministres des Affaires étrangères de Russie, d'Iran et de Turquie se sont entretenus le 16 mars de la situation en Syrie, dans le cadre du processus d'Astana.

Au cours de cette rencontre, les diplomates ont notamment échangé sur la situation sur le terrain dans la Ghouta orientale. Mevlut Cavusoglu, le ministre des Affaires étrangères turc a ainsi appelé à un cessez-le-feu dans la région, estimant que l'on s'acheminait vers un «désastre».

Son homologue russe Sergueï Lavrov a expliqué que plus de 12 000 personnes avaient pu quitter le 15 mars l'enclave qui est sous contrôle de groupes djihadistes. Le chef de la diplomatie russe en a profité pour rappeler que toute menace des Etats-Unis de frapper la capitale syrienne Damas serait «inacceptable».

Sommet présidentiel le 4 avril à Istanbul

Au terme de cette rencontre ministérielle tripartite, les trois diplomates ont fait une déclaration commune pour rappeler la contribution concrète du processus d'Astana dans la situation en Syrie, notamment dans la lutte contre les groupes terroristes. Les ministres ont d'ailleurs souligné leur détermination à éliminer tous les groupes terroristes qui sévissent dans le pays, que ce soit Daesh, le Front al-Nosra ou encore les groupes affiliés à Al-Qaïda.

Ils ont également fait part de leur volonté de poursuivre l'implémentation des quatre «zones de désescalade» auxquelles le processus d'Astana a permis d'aboutir. Une implémentation qui ne doit toutefois en aucun cas ébranler la souveraineté, l'indépendance et l'unité de la Syrie, pour lesquels les diplomates ont réaffirmé leur engagement.

Cette rencontre avait enfin pour objectif de préparer un sommet auquel participeront les présidents des trois pays le 4 avril à Istanbul.

Organisé pour la première fois en janvier 2017, le processus d'Astana réunit la Russie et l'Iran, la Turquie, sans implication de Washington. De nombreuses réunions ont eu lieu depuis, la plupart impliquant des délégations du gouvernement syrien et de l'opposition.

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